On a vu, à travers le monde, quelle ampleur ont pris les célébrations médiatiques du 11 septembre 2001.

Dix ans après les tragédies qui ont frappé ce jour-là les États-Unis, nous nous permettrons d’en faire un rapide bilan.

Lancée au lendemain des attaques du 11 septembre, l’offensive contre l’Afghanistan relevait de la légitime défense, Al-Qaïda se servant de ce pays comme d’une base opérationnelle avec le soutien des Taliban au pouvoir.

La guerre menée à partir de 2003 en Irak, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, n’avait en revanche aucune raison d’être.

Pire, les Américains ont plongé le pays dans l’insécurité. Non seulement leur intervention a causé la mort d’un million et demi d’individus mais les attentats, rarissimes sous Saddam Hussein, font environ 200 victimes tous les mois. Après avoir déstabilisé le pays, ils l’ont abandonné à ses démons, se lavant les mains du désastre dont ils sont la cause.

En Afghanistan, complices cette fois de leurs errements, nous
nous apprêtons à quitter le pays, quand, faute d’une stratégie adaptée, les Taliban n’ont jamais été aussi forts. C’est un nouvel échec que nous laissons derrière nous.

Mais les dirigeants occidentaux n’ont pas encore compris. Intervenant en Libye, au lieu de laisser les Libyens gérer leur différend, ils ont favorisé l’entrée dans le jeu d’hommes proches d’Al-Qaïda.

Plutôt que de concentrer leurs forces, avec des tactiques appropriées, contre les véritables zones refuge du terrorisme international, ils les dispersent .

Nous connaissons pourtant bien ces zones : le Yémen, le Sahel, la Somalie, le Pakistan, en voie de développement le Nigeria et, demain sans doute, grâce à notre intervention, la Libye.

Combien de temps, de morts et de milliards faudra-t-il encore avant que nos dirigeants ne désignent nos véritables cibles et la cause principale du terrorisme islamique, la politique d’Israël ?