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février 2013
LAQMI et le MUJAO sont deux organisations transnationales nées de la mouvance islamiste algérienne. Elles recrutent aujourdhui dans tous les pays de la zone, jusquau Sénégal et en Mauritanie, et collaborent militairement avec Boko-Haram, groupe islamo-terroriste du Nigeria. Ces deux organisations sont dangereuses pour les raisons suivantes : 1/
Elles engendrent linsécurité dans une zone
qui sétend du Maghreb au Nigeria et du Sénégal
au Tchad. 3/ Elles protègent les routes de transfert de la cocaïne qui, partant dAmérique latine, transitent par le Sahara pour rejoindre lEurope. 4/
Elles ont kidnappé une soixantaine dEuropéens,
pour le plus grand nombre des Français, depuis 2003. 6
sont morts, parfois exécutés par leurs ravisseurs. 5/ LAQMI ne fait pas secret de son intention de projeter des réseaux terroristes en Europe, plus particulièrement en France. Pour y parvenir, ses hommes se fondront dans le flux des migrants venant du Maghreb. 6/ Le Niger, voisin du Mali, présente la même configuration géographique et ethnique et les mêmes porosités à lislamisme radical. Or, au Niger, Areva, société française, extrait la plus grosse partie de luranium que nous consommons dans nos centrales nucléaires. La rupture des approvisionnements réduirait de 30% notre production délectricité. |
Nouvelle politique algérienne face au jihadisme ? La question se pose, mais en soupçonnant un nouveau mauvais coup dAlger. Tout a commencé en novembre dernier par larrivée en Algérie dune délégation du MNLA (Mouvement national de libération de lAzawad, ou nord du Mali). Jusque-là, les autorités de ce pays boudaient ce mouvement, préférant entretenir des relations politiques avec les islamistes touaregs dAnsar Eddine, et une connivence ambiguë avec lAQMI associé au MUJAO, deux organisations terroristes dont la filiation et le recrutement passent par lAlgérie. La presse française nen a pas dit mot, mais le 7 janvier se déroulait à Tinzawaten le congrès du MNLA. Il faut savoir deux choses : dune part, Tinzawaten est à cheval sur la frontière séparant le Mali de lAlgérie, dautre part les services de renseignements algériens ont assuré le financement et la sécurité des déplacements des délégués du MNLA. En clair, lAlgérie est en train de prendre le contrôle du mouvement. Tout ne se passe néanmoins pas comme le voudrait Alger. Aux dernières nouvelles, la nomination des différents chefs dorganes traîne. Lexplication est simple : des éléments du MNLA acceptent mal linféodation à Alger et une scission du parti menace. Mais pourquoi cette manoeuvre dAlger ? Il faut lire ce qui se passe sur le terrain pour comprendre. En 2012, larmée algérienne sest lancée dans la chasse des islamistes dAQMI basés en Kabilye. On comprend lAlgérie voulant se débarrasser dun pion devenu indocile. Elle sest dabord rabattue sur Ansar Eddine auquel elle a fourni des moyens et du carburant pour simposer sur le nord du Mali. Aujourdhui néanmoins, la proximité entre Ansar Eddine et les mouvements terroristes discrédite ce mouvement. Alger cherche donc à placer le MNLA dans lorbite dAnsar Eddine pour redorer le blason de ce dernier. |
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