du Moyen-Orient |
juin 2010
Deux événements significatifs ont marqué le mois de mai, au Moyen-Orient, en matière darmement nucléaire. Le premier concerne lIran. Le 17 mai 2010, la Turquie et le Brésil concluaient un accord avec Téhéran, afin de stocker 1200 kg duranium faiblement enrichi pour le compte de la République islamique, avant enrichissement dans un pays tiers. Cette démarche serait destinée à rassurer les Occidentaux, leur donnant la garantie apparente que lIran ne disposera pas de combustible nucléaire pouvant servir à fabriquer une bombe. En réalité, si la détention de cette arme est bien lobjectif des Iraniens, rien ne les empêchera de poursuivre secrètement un tel projet. Finalement, laccord naura eu pour effet que de montrer laffaiblissement de lOccident sur la scène internationale. Le second événement est relatif au nucléaire israélien. Le 28 mai, la « Conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire » (TNP) a voté en faveur de linterdiction des armes de destruction massive, et principalement des armes nucléaires, dans tout le Moyen-Orient. Voté à lunanimité par les 189 pays signataires du TNP, le texte va jusquà affirmer quil « importe quIsraël adhère au traité et place toutes ses installations nucléaires » sous le contrôle de lAIEA, lagence des Nations Unies chargée de cette mission. Fait incroyable il y a peu encore, les États-Unis ont eux-mêmes soutenu cette résolution. Mais pouvaient-ils faire autrement ? En effet, en raison de lintervention de la Turquie et du Brésil, ils sont en position de faiblesse. Pour bloquer lIran pacifiquement, il ne leur reste que la solution déquité : travailler à lapplication des mêmes règles pour tout le Moyen-Orient, y compris pour Israël. |
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