En ce mois de novembre 2007, à la télévision puis dans une tribune du « Figaro » (1), on a entendu et lu Carole Bouquet s’insurger aux côtés du Dal (2) en faveur des « mal-logés ». Cela méritait quelques mots.

Sur les images tournées rue de la Banque, à Paris, où des femmes et des gosses dormaient sur le trottoir pour nous sensibiliser à leur cause, nous n’avons vu aux côtés de la belle Carole que des gens de race noire. Certes, elle nous a expliqué : « Ce sont des familles françaises ou en situation régulière ». Or, précise-t-elle, ces familles vivent « entassées dans des chambres d’hôtels misérables et dangereuses ».
Qu’ils s’agissent de Noirs ou de Blancs, nous sommes, en France, sensibles à la misère de tous. Voilà bien où le bât blesse quand Carole, parfaite dans son rôle de Dame patronnesse, nous admoneste.

Sachez-le : dans notre pays, selon l’État, on compte un million de mal-logés, trois millions si l’on écoute les structures caritatives. Les statistiques de l’INSEE parlent de 7,2% des ménages se déclarant mal logés.

Encore ces chiffres devraient-ils être revus à la hausse, car beaucoup de nos concitoyens, par honte ou pour éviter un conflit avec leur propriétaire, préfèrent se taire.

C’est le cas dans nos campagnes. Nous invitons la belle Carole à y faire un tour. Elle y verrait nombre de gens vivant dans des maisons branlantes, sous des toits affaissés, entre des murs suintant l’humidité et se contentant d’installations sanitaires aux normes... de la fin du XIXème siècle. Nous ferions rencontrer à Carole de vieux Français, de race blanche, vivant dans la misère sans que le DAL (2) ne s’en inquiète.

Mais pourquoi le DAL, dont Carole s’est faite le compagnon de route, organise-t-il ces shows au cours desquels seuls des immigrés ou des gens d’origine immigrée occupent le rôle du démuni? La réponse est dans la propagande de cette organisation. Dépassant l’objectif de son intitulé, la demande d’un logement décent pour tous, le DAL affiche des objectifs surprenants, comme « la régularisation de tous les sans-papiers » et « le droit de vote pour les immigrés ».

Dès lors, on comprend le recours aux immigrés, essentiellement noirs, une manoeuvre politique. Le DAL, fait l’amalgame entre deux sujets sans relation. D’une part un drame de notre société, qui touche les Blancs comme les Noirs. D’autre part une revendication d’ordre catégoriel en faveur, non des immigrés, mais de l’immigration.
Car c’est, dans le fond, la raison d’être du DAL : favoriser l’installation en masse de populations allogènes, pour dissoudre l’identité de la nation française. Nul ne s’étonnera de notre désaccord.

Mais pour revenir à Carole. Certes nous ne saurions la juger sur quelques mots dits, sans doute, sous l’impulsion de bons sentiments. Elle ne manque pas de ces derniers, comme le prouve son engagement auprès d’associations de défense de l’enfance (3).

Elle devrait néanmoins réfléchir avant de s’exposer. Sur RTL, le 15 novembre, elle déclarait avoir découvert les familles s’entassant sur le trottoir rue de la Banque en rentrant chez elle. Pourquoi ne pas avoir ouvert à quelques-unes les portes de son appartement ? Elle aurait bien eu assez d’eau chaude pour tout le monde !
Elle aurait même pu les emmener dans sa propriété de Pantelleria, une île, à mi-chemin entre la Tunisie et la Sicile, devenue un repaire de la jet-set, avec Madonna et Gérard Depardieu.

Carole, propriétaire de 10 hectares de vigne, vend son vin, le « Sangue d’Oro », 40 € la bouteille de 50 cl.

Mais à la réflexion, nous en sommes convaincus, Carole n’est pas raciste. Pas plus à l’encontre des Blancs qu’à l’égard des Noirs. Tout juste la croyons-nous mal conseillée.

Alain Chevalérias

(1) « Le Figaro » du 12 novembre 2007.
(2) « Droit au logement », association créée en 1990.
(3) Carole Bouquet milite avec les associations « La Voix de l’Enfant » et « Enfance et Partage ».