Le double jeu
des leaders de la communauté juive

Dans un article publié par le Huffington Post le 2 septembre 2015, Marc Knobel, directeur des études du CRIF déclarait : « Pour les chrétiens d’Orient, je me lèverai ». Il prenait une position ferme pour tous les chrétiens persécutés à travers le monde. C’est aujourd’hui un véritable raz-de-marée des leaders de la communauté en faveur des chrétiens.

Les nouvelles d’Israël, concernant le sort infligé aux chrétiens arabes par ce pays ne sont pas du même tonneau.

Le 30 août, l’armée israélienne a dispersé une manifestation pacifique de chrétiens palestiniens à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes. Chantant des cantiques, ils dénonçaient la construction du mur de séparation qui, traversant leur village de la vallée de Cremisan, coupe leurs terres en deux et les rend inexploitables.

Le 6 septembre, une autre manifestation éclatait devant le bureau du Premier ministre. Cette fois pour dénoncer la discrimination dont sont victimes les écoles chrétiennes en Israël. Quand les écoles juives reconnues, mais non-officielles, sont financées à 100% par l’État, ce dernier, pour faire des économies, a décrété que les écoles chrétiennes sous le même statut ne seraient plus subventionnées qu’à 29%. Il s’agit quand même de 47 établissements et de 33 000 élèves dont 40% sont musulmans, comme souvent dans les écoles chrétiennes du Moyen-Orient. Une grève illimitée a été déclanchée.

Mais là, Knobel et autres leaders juifs, soudain moins préoccupés du sort des chrétiens d’Orient, ne disent mot. On comprend leur sollicitude uniquement destinée à nous inviter à soutenir la guerre contre Daech (l’État islamique) qui les arrange si bien si c’est nous qui la faisons.