"Commotion": La nouvelle folie des Américains

L’empire contre-attaque ? Non, il se mine. Comme ils l’ont fait en participant aux débuts d’Al-Qaïda, comme ils ont agi en déstructurant l’Irak ou la Yougoslavie, les Américains s’apprêtent à mettre sur pied un projet de communication hors de tous contrôles, dénommé «Commotion».

L’affaire paraît ludique à première vue. Il s’agit de créer des réseaux locaux de type Internet ne s’appuyant pas sur les lignes téléphoniques.

Sascha Meintel, un militant spécialiste de la libre communication, a reçu un budget de plus de 4 millions de dollars, dont 2 millions du département d’État américain, pour donner vie à ce projet.
Pour entrer en liaison avec d’autres personnes, il suffira de brancher une clé USB, contenant le logiciel, sur un téléphone portable ou un ordinateur. Toutes les personnes se connectant pourront avoir accès à Internet si un seul appareil y est relié.
Certes, l’opération « Commotion » a une
destination humanitaire : donner le moyen de correspondre à des bassins de populations en cas de catastrophe, lorsque les lignes téléphoniques sont coupées.

Mais les Américains envisagent un autre usage : permettre aux insurgés des pays en révolution d’échanger des informations en échappant aux moyens de surveillance du pouvoir en place.

Or, et c’est là le problème, la même technique pourra être utilisée dans nos pays par des groupes de perturbateurs, voire des trafiquants de drogue ou des organisations mafieuses.
Quant aux États-Unis, où se comptent par centaines les groupes d’extrémistes armés, l’usage de « Commotion » peut s’avérer un danger difficile à contrer.

Étonnant de voir les Américains s’acharner à susciter le désordre sous prétexte de liberté ! Beaucoup concluront à une volonté « complotiste ». Et si c’était de l’imprévoyance confinant à l’incompétence.