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février 2010
Le 20 janvier 2010, un homme était retrouvé mort dans sa chambre, à lhôtel Al-Bustan Rotana de Dubaï. Il sagissait de Mahmoud Al-Mabhouh, lun des principaux responsables militaires du Hamas, arrivé de Damas. Donnant les apparences dun décès suite à un arrêt cardiaque, il savérait quil avait été immobilisé, électrocuté, puis étranglé. En dautres termes, assassiné. Grâce aux caméras de lhôtel, en quelques jours, la police identifiait les onze membres du commando chargé de la basse besogne. Six dentre eux se déplaçaient avec un passeport britannique, les cinq autres avec des titres de voyage irlandais, allemands et français. Les noms, publiés, faisaient réagir plusieurs citoyens israéliens vivant dans lÉtat hébreux. Ils affirmaient navoir rien à voir avec cet assassinat. La comparaison de leurs photos avec celles des tueurs confirmait leurs dires. Cest aujourdhui un secret de polichinelle : le Mossad confisque les passeports des Juifs, qui choisissent la nationalité israélienne, et les réutilise, portant la photo de leurs agents, pour réaliser des opérations secrètes. Autant le mode opératoire de lassassinat, très bien programmé, que la piste des passeports accusent les services israéliens. Dès lors, on sinterroge sur la légalité de laction. Certes, le Hamas mène des actions armées contre Israël. Aussi, dans le cadre des législations internationales, lÉtat hébreux pouvait réclamer lextradition dAl-Mabhouh. En revanche, le tuant sans conduire une action en Justice, il perpétue une exécution extra-judiciaire et recourre lui-même à une méthode assimilable au terrorisme. Contrairement à ce que laisse entendre le comportement des Israéliens, en situation de conflit, tous les coups ne sont pas permis. Faute de ladmettre, lÉtat hébreu se retranche chaque jour un peu plus de la communauté des nations. Quand comprendra-t-il que sa meilleure arme contre le terrorisme reste la fin de loccupation ? |
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