LA FRANCE ASSERVIE PAR
LES BANQUIERS

juillet 2011

Le 10 mai 2011, l’Assemblée nationale votait un nouveau changement à la Constitution sans qu’un grand tapage soit fait autour d’une décision qui engage la France.

Cette modification n’est pourtant pas anodine. Si elle est acceptée par le Sénat, elle interdira au Parlement de voter un budget en déficit présenté par le gouvernement.

A première vue, on est tenté de se réjouir, tant le déficit accumulé par nos dirigeants, depuis le règne de François Mitterrand, atteint une taille intolérable pour notre pays.

Or, tout se paye. Il faut savoir la dette publique, résultat de l’accumulation des déficits du budget de l’État, incluant les collectivités territoriales, montait à 1591,2 milliards d’euros au quatrième trimestre de 2010, selon l’INSEE.

Elle représente 81,7% du PIB intérieur, c’est à dire de la richesse produite en un an sur le territoire français. Le service de la dette, autrement dit les intérêts destinés à payer les banquiers, formait déjà un montant de 44,3 milliards d’euros en 2009. Soit 11,6% du budget de l’État.

Qu’en période normale l’État finance une partie de ses dépenses grâce à l’emprunt n’est pas acceptable. Cependant, il est des périodes exceptionnelles, comme une catastrophe naturelle du type de celle subie par le Japon, face auxquelles l’emprunt, et donc le déficit, s’avèrent un recours indispensable.

Or, le vote des députés nous retire cette possibilité. Pire, d’une part il est dicté par l’Union européenne, dans la ligne du Traité de Lisbonne, comme le rappelle l’article 88-7 de la Constitution, déjà modifié en février 2010. D’autre part, ajouté à cette dernière, par le vote des députés du 10 mai dernier, l’article 88-8 précise : « Le Gouvernement adresse à l’Assemblée nationale et au Sénat, avant leur transmission aux institutions de l’Union européenne, les projets de programme de stabilité établis... » En d’autres termes, le projet de budget de l’État, impérativement en équilibre, doit être soumis pour approbation à la Commission de Bruxelles.

Cette dépendance apparaît comme un renoncement supplémentaire à notre souveraineté. Mais qui est derrière ?

Il faut, pour comprendre, remonter dans le passé. Le 3 janvier 1973, la loi 73-7 était votée par le Parlement français. Elle décrétait que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Ce jargon signifie que, contrairement à son habitude jusqu’en 1973, l’État français ne peut plus emprunter de l’argent à taux zéro à la banque centrale.

Pour financer ses déficits, il doit dorénavant s’adresser aux banques privées et devra payer un intérêt. Ces dernières apparaissent comme les grandes bénéficiaires de ce changement. Mais qui a décidé de cette loi ? Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, en partage la paternité avec Georges Pompidou.

On connaît le premier pour ses aspirations mondialistes et sa proximité des milieux financiers, le second pour avoir été directeur général de la banque Rothschild où il a travaillé de 1954 à 1958 et de 1959 à 1962. Baptisant la loi de janvier 1973 loi Rothschild, les mauvaises langues avaient vu juste !

Reste qu’aujourd’hui, les banquiers s’inquiètent. Ils craignent, confrontés à nos déficits abyssaux, que la France, suivant la Grèce, ne puissent plus payer ses dettes. Ils y perdraient leur argent et le juteux profit des intérêts. Voilà à quoi doit servir la loi votée le 10 mai dernier : à préserver les intérêts des banquiers. Il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d’or !

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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