Incohérence de la politique étrangère française

avril 2014

Interviewé le 18 mars sur Europe 1, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que « la suspension des contrats (était) envisagée » concernant la construction des deux navires de guerre Mistral commandés par Moscou à la France. Ceci comme mesure de rétorsion contre la Russie en raison de son action en Ukraine, plus spécialement en Crimée.

Il faut savoir qu’en cas de résiliation du contrat passé avec les Russes pour la construction des deux bateaux de guerre, l’État français devrait rembourser 1 milliard d’euros. Moscou pourrait aussi demander des dédommagements par voie judiciaire. En outre, ce serait plus de 1000 emplois perdus pendant quatre ans pour les chantiers de Saint-Nazaire et un manque de confiance assuré de la part de la Russie qui, la prochaine fois, s’adresserait à un autre pays.

Le contrat avait été signé le 17 juin 2011 pour deux navires Mistral baptisés des noms très symboliques de Sébastopol et Vladivostok. Il s’agit de vaisseaux capables de transporter des chars d’assaut, des hélicoptères et/ou des centaines de combattants. Deux autres bateaux de plus devraient être construits en Russie sous supervision française.

La liste est longue des entreprises occidentales qui ont noué des relations commerciales avec la Russie : Shell a un projet d’exploration de gaz et de pétrole autour de l’île de Sakhaline, BP détient 30% de l’entreprise pétrolière russe Rosneft, ExxonMobil et ENI exploitent des gisements au large de la Crimée, Renault est propriétaire d’Auto Vaz. Quant à Danone, il fait 10% de ses ventes en Russie.

Rassurant, les gouvernants français ne sont pas les seuls à se tirer une balle dans le pied...

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