La French-American Foundation (Fondation franco-américaine)
a été créée en 1981. Chaque année,
« elle sélectionne pour leurs réalisations
et leur leadership, 10 Français et 10 Américains
âgés de 30 à 40 ans, appelés à
jouer un rôle important dans leur pays et dans les relations
franco-américaines ». Quand on sait François
Hollande, Pierre Moscovici ou Éric Raoult figurant sur
la liste des 172 noms français élevés au
rang de « Young leaders », « jeunes
chefs »
devrions-nous traduire dans notre langue, on est amené
à sinterroger sur cette coïncidence.
À tout seigneur, tout honneur,
on ne compte pas moins de cinq « Jeunes leaders »
de la Fondation franco-américaine dans lactuel exécutif
de la France.
Comme nous lavons dit, François
Hollande, notre Président de la République,
mais aussi :
- Pierre Moscovici, notre ministre des Finances,
- Arnaud Montebourg, qui sévit au « Redressement
productif »
- Marisol Touraine, aux Affaires sociales,
- et Najat Vallaud-Belkacem, aux Droits de la femme.
Certes en moins grande concentration,
on retrouve cependant des « Jeunes leaders »
dans les gouvernements de droite :
- Alain Juppé, six fois ministre et une fois Premier
ministre de 1995 à 1997 et de 2010 à 2012,
- Nathalie Kosciusko-Morizet, cinq ans ministre et secrétaire
dÉtat de 2007 à 2012,
- Jeannette Bougrab, secrétaire dÉtat de
2010 à 2012,
- François Léotard, deux fois ministre de
1986 à 1988 (Culture) et de 1993 à 1995 (Défense),
- Valérie Pécresse, trois fois ministre
et porte-parole du gouvernement entre 2007 à 2012,
- Éric Raoult, ministre à lintégration
de 1995 à 1997,
- Jacques Toubon, deux fois ministre entre 1993 et 1997
(Culture et Justice),
- ou Laurent Wauquiez, quatre fois ministre entre 2007
et 2012.
Cest néanmoins dans la
presse et dans le monde des affaires que lon trouve le
plus grand nombre de ces « Jeunes leaders ».
Quon en juge pour les médias :
- Alexandre Bompard, à Canal Plus puis à
la direction dEurope1 de 2004 à 2011,
- Hedwige Chevrillon, à BFM TV,
- Jérôme Clément, qui a sévi
à la direction de Arte de 1991 à 2011.
- Annick Cojean, animatrice à France 5 et journaliste
au Monde,
- Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde et aujourdhui
chroniqueur sur plusieurs radios et télévisions,
- Matthieu Croissandeau, longtemps au Nouvel Observateur
et aujourdhui rédacteur en chef au Parisien,
- Louis Dreyfus et Matthieu Pigasse, auquel on
doit un nouveau départ des Inrockuptibles, un hebdomadaire
branché au ton provocateur mais atlantiste.
- David Fontaine, journaliste au Canard Enchaîné,
- Bernard Guetta, qui a tourné dans toute la presse
comme éditorialiste, du Monde jusquà France
Inter en passant par le Nouvel Observateur,
- Erick Izraelewicz, directeur du Monde jusquà
la fin de sa vie et présent à la réunion
du Groupe Bilderberg de 2012 en Virginie. Il faut bien varier
les plaisirs !
- Jean-Noël Jeannemey qui a fait toute une carrière
dans la radio, y compris à la tête de Radio France
Internationale,
- Laurent Joffrin, ancien directeur à Libération
et aujourdhui au Nouvel Observateur,
- Sylvie Kauffmann, directrice éditoriale au Monde,
- Yves de Kerdrel, ancien du Figaro, actuel directeur
général de Valeurs Actuelles et Spectacle du Monde
et participant à la réunion du Groupe Bilderberg
en 2006,
- Alain Minc, économiste qui a servi au conseil
de surveillance du Monde,
- Laurance NKaoua, journaliste aux Échos,
- Dominique Nora, journaliste au Nouvel Observateur,
- Christine Ockrent, journaliste télé, puis
dirigeante de lExpress avant de devenir directrice générale
de lAEF (Audiovisuel extérieur de la France),
- Pascal Riché, le rédacteur en chef de
Rue 89,
- Guy Sorman, dont la plume sévit régulièrement
dans Le Figaro.
Quelques autres noms méritent
dêtre signalés comme ceux dOlivier
Ferrand (président de Terranova, la boîte à
idée du Parti socialiste), Anne Lauvergeon (fondatrice
puis patronne dAreva de 2001 à 2011) ou Sophie-Caroline
de Margerie (Conseiller dÉtat).
Sans tomber dans le complotisme,
comment ne pas voir que les Américains ont bâti
en France un réseau dinfluence à travers
les « Jeunes leaders » de la French-American
Foundation ? La presse et les plus hautes instances de notre
pays sont pénétrées. Ce nest pas le
seul réseau, mais celui-là avec cinq hommes dans
lactuel exécutif pèse dun poids significatif.
Ceci explique que les intérêts de la France et des
Français soient oubliés.
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