Dure loi des tropiques |
mars 2009
Depuis le 20 janvier, un mouvement dit « social » embrase la Guadeloupe. A sa tête, un certain Elie Domota, un métis de 42 ans. Quand la France envoie des gendarmes pour canaliser la violence destructrice des manifestants, il dit que Paris veut « casser du nègre ». A ces propos racistes anti-Blancs, seul racisme apparemment toléré en France, il ajoute un credo indépendantiste. Sans complexe, directeur adjoint de lANPE pour la Guadeloupe il est aussi depuis quelques mois le secrétaire général de lUGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), un syndicat qui réclame lindépendance de larchipel. Et si nous prenions Domota au mot ! Daprès lINSEE, larchipel de la Guadeloupe importe dix fois plus de biens, en valeur, quil nen exporte. Le taux de chômeurs bénéficiant dune allocation approche 30% de la population active. Avec leurs ayant- droits, les bénéficiaires de prestations sociales représentent 20,67% de la population. En métropole, ils ne sont que 6,07%, révèle le SESAG (Service Etudes et Statistiques Antilles Guyane). Quant aux Rmistes, selon lINSEE, ils avaient doublé entre 1989 et 2003 et concernaient 15% de la population guadeloupéenne. La Guadeloupe, comme
beaucoup de départements et territoires dOutre-mer,
vit sous perfusion financière de la métropole.
Quand ses habitants exigent plus, cest donc aux autres
Français quils demandent de payer plus. Il faut savoir, que la métropole donne déjà beaucoup. Elle accorde des exonérations de TVA sur les matières premières et les produits pétroliers, un abaissement de 30% des impôts sur le revenu et une réduction spéciale de la TVA de certains transports maritimes pour les marchandises et les personnes etc...* Un manque à gagner important pour le budget de lÉtat. Il est vrai, les communautés locales se servent en levant une taxe spéciale sur les produits pétroliers et un « octroi en mer », un droit de douane dorigine colonial. Certes, encore, les produits importés sont plus chers quen métropole. On sétonne néanmoins de voir figurer des yaourts et des tomates parmi ces derniers. A croire le climat de lIle-de-France plus favorable à ce fruit que lété éternel dont jouissent les Antilles. Car voilà où le bât blesse. Les Guadeloupéens, nous semble-t-il, ne tirent pas le meilleur profit des avantages de leur situation : un paysage de rêve, un climat paradisiaque, une terre fertile et des sacrifices importants consentis par la métropole. Disons-le tout de go : les frais de chauffage et dhabillement doivent être moins élevés en Guadeloupe quen Corrèze ou à Paris. En dautres termes, il doit être plus aisé dy vivre avec le SMIC quen région parisienne. On sent derrière les troubles de la Guadeloupe des esprits pervers, plus motivés par la volonté dengendrer lanarchie, que sincèrement préoccupés du confort de leurs concitoyens. Faut-il sétonner dy retrouver, attirée par le fumet de lémeute, la fine fleur de lextrême-gauche du continent : José Bové et Olivier Besancenot. Ce dernier, sur un ton faussement naïf, affirmait devant les manifestants : « Nous sommes venus pour apprendre et faire là-bas (en métropole) ce que vous avez fait ici ». « Justice sociale » ne rime pas avec égalité des devoirs, dans la langue du facteur de Neuilly.
* Daprès
la loi de finance 2009, pour lOutre-mer, publiée
par le Sénat. |
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