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octobre 2013
Depuis loffensive américaine en Irak, en 2003, les foyers de conflits se sont multipliés dans tout larc islamique. Certes, il serait excessif den attribuer la cause à la seule décision de George Bush. Néanmoins, le désordre dans lequel nous sommes plongés en est bien la conséquence. En montrant que le bras armé de lOccident pouvait agir au nom dun mensonge, ruiner un pays et le livrer à la violence, Bush a en effet donné de puissants arguments aux recruteurs dAl-Qaïda. Résultat, dès 2005, en Afghanistan, les alliés dOussama Ben Laden relevaient la tête et lançaient une guerre que nous faisons mine de ne pas avoir perdue tout en abandonnant le terrain aux Taliban.
Au Yémen,
prenant appui sur le Printemps arabe, en 2012 Al-Qaïda lançait
une offensive contre larmée sous le nom dAQPA. Il y a aussi la Somalie, où ses amis, les Chebabs, entraînent le Kenya dans la violence. Le Nigeria, où Boko Haram mène un combat frontal contre les forces de sécurité. La Syrie enfin, où Al-Qaïda divise lopposition armée contre le régime. Bien sûr, les affrontements ne se résument pas à un conflit entre Al-Qaïda et les extrémistes islamistes, dune part, le reste du monde dautre part. Dautres lignes de fracture existent : lopposition entre des pouvoirs autoritaires et une opinion devenue rétive, la tension séculaire entre sunnites et chiites, les divergences entre partisans dun pouvoir séculier et les tenants de régimes islamistes etc... Nous sommes pourtant dans un quasi état de guerre généralisée, même si nos pays échappent, pour le moment, aux hécatombes du Moyen-Orient. Aussi, si nous voulons que cela dure, nous ne pouvons pas faire comme si ce qui se passe en Afrique et en Asie ne nous concernait pas. |
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