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septembre 2012
Le 22 juillet, François Hollande jetait à nouveau lopprobre sur la France. Marchant dans les pas de Jacques Chirac, coupable dune déclaration équivalente le 16 juillet 1995, il affirmait « la rafle du Vél dHiv » (1) un crime commis « par la France ». « La reconnaissance de cette faute a été énoncée pour la première fois, avec lucidité et courage, par le Président Jacques Chirac », a insisté le Premier magistrat. On a le courage que lon peut. À nos yeux, le vrai courage aurait été de résister aux groupes de pression, si puissants soient-ils. Même François Mitterrand lavait fait ! Hollande, lui, sombre dans la soumission. Il a évoqué « la singularité de la Shoah », comme sil existait une différence entre ce génocide là et ceux perpétrés contre dautres peuples. Exactement comme le martèle le CRIF et comme sil nexistait pas dégalité entre les hommes victimes de massacres génocidaires. Mais, pour nous, Français,
il y a pire. Hollande a assuré quil ny aurait
« pas un établissement scolaire où ne
puisse être enseigné » le génocide
perpétré par les nazis. « Il ny
aura pas de mémoire perdue », a-t-il insisté.
Or, la mémoire des Juifs massacrés dans les camps
occulte une autre mémoire, celles de la majorité
des Juifs sauvés de la folie des nazis par les Français.
Rappelons-le : en Belgique sous occupation allemande, 45% des
Juifs ont été exterminés, aux Pays-Bas,
80%. Parmi ceux vivants en France, « un Juif sur quatre
ou cinq a trouvé la mort » dans les camps, écrit
le « Au nord de la Lozère, dans un département quasi désertique, aux ressources limitées hormis lélevage, se dresse un bourg médiéval très touristique : Le Malzieu-Ville. Au bord de la Truyère, affluent du Lot, il compte moins dun millier dhabitants. Or, durant la Shoah, il a recueilli plus de 120 juifs, dit-on. Un certain nombre doriginaires de Sterdyn (3) y trouvèrent refuge. Pas un seul Juif ne fut dénoncé. Marie-Antoinette Gras, affectueusement nommée la mémoire de Malzieu, ancienne secrétaire de mairie, était chargée de distribuer les cartes dalimentation. Dans ce village, le maire, Delmas, catholique, et le docteur Monod, protestant, un des chefs de la résistance, semployèrent à les sauver. Léa Radzilovitch, fille de Szaja raconte : « Dès le billet vert du 14 mai 1941 (4), deux familles originaires de Sterdyn, ayant franchi la ligne de démarcation (5), obtinrent laccord de la mairie pour sinstaller sous leur vrai nom. Après la rafle du 16 juillet 1942, dautres familles sy réfugièrent sous leur véritable identité. Toujours avec laccord du maire. En janvier 1943, de Mende, la préfecture du département envoya des listes de gens à arrêter (6). Un gendarme est venu. Il a laissé mon père senfuir par la fenêtre. Plus tard, prévenus du passage des troupes allemandes, des gendarmes incitaient les gens à se cacher dans les bois ou dans les fermes avoisinantes où ils étaient bien accueillis. Une fois, nayant pas eu le temps de traverser la rivière, je me réfugiai avec Moshé Zajac dans le clocher de léglise. Durant loccupation, le secrétaire de mairie, linstituteur Souchon, établit des faux papiers ainsi que de fausses cartes dalimentation. De leur côté, les Juifs de Sterdyn aidèrent matériellement et moralement dautres réfugiés ashkénazes ou séfarades. Certains Sterdyner travaillaient. Par exemple, Schmilkè Tama, tailleur pour dames, dégota une vieille machine à coudre qui servit à ravauder les vêtements de nombreux Malzéviens. Des jeunes donnèrent un coup de main aux paysans. Cest ainsi quils survécurent ».
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