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mai 2010
Le 26 mars, la commission électorale irakienne a invalidé 52 candidats aux élections, dont deux élus. La commission leur reproche leurs relations avec lancien parti Baath de Saddam Hussein. Dans le fond la méthode ne semble pas très « démocratique ». Dans les faits, elle est extrêmement dangereuse. Comme on le sait, le 7 mars, le parti de Nouri Al-Maliki, le Premier ministre sortant, na obtenu que 89 sièges de députés. Son adversaire le mieux placé, Iyad Allaoui le dépasse de deux sièges avec la liste Al Irakia. Dans une telle situation, annuler lélection de candidats risque de provoquer un conflit dautant plus grave que six à neuf autres élus dAl Irakia sont sur la sellette et pourraient perdre leur mandat. Or, rappelons-le, Nouri Al-Maliki est avant tout lagent des Iraniens, même sil a servi les intérêts américains en éliminant les partisans de Saddam Hussein. En revanche, Iyad Allaoui est au service exclusif de Washington. Nouri Al-Maliki était lhomme du consensus entre Américains et Iraniens. Mais, à partir du moment où il sort perdant aux élections et cherche à saccrocher en instrumentalisant la commission électorale, les Américains pourraient vouloir Iyad Allaoui, leur poulain pur sang, à la tête du pays. En clair, sur fond de compétition pour le pouvoir et se cachant derrière leurs candidats respectifs, la tension risque de monter entre lIran et les États-Unis en Irak. Il ne fait pas de doute que, dans un premier temps, les Iraniens lemporteront en raison de leur meilleure connaissance du pays et de leur détermination. Mais, aux dépens des Irakiens qui subiront une nouvelle vague de violence. Note: Les élections se sont déroulées fin janvier 2010 |
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