De la bonne gestion de la problématique iranienne

janvier 2012

À grands coups d’annonces médiatiques, l’Occident a lancé à la face de l’Iran la menace d’un embargo pétrolier. Téhéran a répondu en promettant de bloquer le détroit d’Ormuz par lequel transite presque la moitié du pétrole consommé dans le monde. Faut-il menacer de lancer un embargo sur le pétrole iranien ? Oui parce que la prise de contrôle du pays par une minorité extrémiste représente un danger pour tout le monde.

Les réseaux d’influence iraniens suscitent des tensions en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, en Arabie Saoudite, au Liban et jusqu’en Afrique. Le nucléaire, cependant, même s’il a son importance, apparaît comme une mauvaise raison instrumentalisée par Israël pour nous mobiliser contre l’Iran. Or, le seul moyen de réduire la capacité de nuisance des réseaux iraniens passe par l’assèchement de ses finances en tarissant ses revenus pétroliers.

Reste la méthode. En lançant un défi public à l’Iran, nous l’acculons à la riposte, quand il aurait fallu, par une diplomatie active assortie de menaces prononcées dans la discrétion des enceintes idoines, l’obliger à changer de politique.

Mais les Américains donnent le ton. Le 15 décembre 2011, une Cour de Justice américaine déclarait l’Iran « partiellement responsable des attaques terroristes du 11 septembre » 2001. Washington fabrique les raisons de la guerre. Après la tragédie de l’attaque contre la Serbie, les catastrophes engendrées par les guerres contre l’Irak et l’Afghanistan, nous nous préparons à une nouvelle folie qui pourrait nous coûter une troisième guerre mondiale. Quand comprendrons-nous ?

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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