Le 28 mai 2007, les États-Unis et l'Iran tenaient leurs premiers entretiens officiels depuis 27 ans, pour trouver une solution au drame irakien.

Ryan Crocker, l'ambassadeur américain, a rapporté : " J'ai fait part aux Iraniens de notre inquiétude sur leur comportement en Irak, comme le soutien à des milices combattant les forces de sécurité américaines et irakiennes, (ou) le fait que les explosifs utilisés par ces groupes viennent d'Iran. Les Iraniens n'ont pas répondu directement ".

Ils savent ce qu'ils veulent. Mohammad Reza Bagheri, n°2 des Affaires étrangères iraniennes a dit : " Nous croyons que pour le profit des occupants et du peuple irakien, il serait souhaitable que les forces (occidentales) se retirent immédiatement... "

L'Iran, servi par la continuité territoriale, pourra alors renforcer son influence dans la région chiite de l'Irak.

Mais les ambitions de Téhéran ne s'arrêtent pas là. Des informations concordantes signalent la coopération de l'Iran avec des éléments d'Al-Qaïda et des milices sunnites irakiennes. En Afghanistan, les forces de la Coalition accusent l'Iran de fournir des armes aux Taliban.

Plus loin, au Yémen, le régime iranien soutient le soulèvement zaydite, une branche du chiisme. A Bahreïn, il appuie la majorité chiite dominée par la minorité sunnite. Aux Émirats, ses agents sont intégrés dans la société.

Encore plus loin, en Afrique noire, ou en Syrie, il organise la conversion des sunnites au chiisme pour étendre ses réseaux.

Nous voyons le pouvoir de Téhéran reprendre les recettes de l'empire des Safavides * .

* Les Safavides ont gouverné l'Iran de 1501 à 1732 et bâti un empire s'étendant sur l'Irak en s'appuyant sur le chiisme.