Israël : des élections
à coups de canon

novembre 2012

Le 21 novembre, après 8 jours d’offensive israélienne contre la bande de Gaza, un cessez-le-feu était décidé. On comptait 162 morts palestiniens, dont 37 enfants, et cinq du côté israélien. Cette disproportion dans le décompte macabre n’empêche pas les propagandistes de l’État hébreux de chercher à susciter l’émotion en faveur des seuls juifs.

Tout à commencé, ou plutôt recommencé, par l’assassinat ciblé d’un responsable militaire du Hamas, Ahmed Al-Jaabari, précédé quelques jours plus tôt par deux accrochages qui ont fait trois blessés parmi les soldats israéliens, la mort de 5 Palestiniens le 10 novembre et une salve de roquettes palestiniennes le 11 pour se venger.
Des affaires courantes entre des ennemis de plus d’un demi-siècle et rien, en apparence, qui puisse e
xpliquer une telle recrudescence de violence. Rien, sinon les législatives de 2013, la proximité des élections étant souvent, en Israël, l’occasion d’une campagne militaire qui permet de resserrer les rangs de l’opinion derrière l’autorité en place pour faciliter sa réélection.

Dans ce contexte, le choix de l’assassinat d’Al-Jaabari comme cible n’a pas été décidé au hasard. Élevé au rang de héros national par les Palestiniens, il a été le maître d’oeuvre de la capture du soldat israélien Shalit, un prisonnier de guerre rendu, soit dit en passant, sans avoir subi de sévices. Le tuer c’était venger l’affront fait dans cette affaire à Israël et favoriser à coup sûr une nouvelle flambée de colère des Palestiniens. Du pain béni pour Netanyahu.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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