ISRAËL COMPTAIT SUR SES MORTS
POUR JUSTIFIER UNE GUERRE PLUS SANGLANTE ENCORE AU LIBAN

octobre 2006

" ...Israël n'a pas appliqué un plan qui avait pourtant été élaboré avec soin et qui combinait astucieusement des offensives maritimes, aériennes, terrestres, à la fois rapides et en profondeur au-delà du front afin que ses troupes remontent ensuite vers la frontière en détruisant les arrières des positions du Hezbollah.

Ce plan est resté dans les cartons en raison des faibles pertes civiles israéliennes. S'attendant à être la cible de milliers de missiles (sans système de guidage) lancés en tirs de barrage par le Hezbollah, Israël pensait que leur nombre, combiné à leur effet de souffle destructeur, compenserait leur imprécision et tuerait beaucoup de civils, peut-être des centaines chaque jour. Pareil bilan aurait rendu nécessaire, et justifié politiquement, une offensive de grande envergure engageant plus de 45 000 soldats, au prix sans doute de la perte de centaines d'entre eux...

Les Israéliens n'ont eu à déplorer qu'un ou deux morts civils par jour et non des centaines. Même au bout de trois semaines, le bilan total était moins lourd que celui de certains attentats suicides. Cela rendait politiquement inacceptable une offensive qui aurait entraîné la mort de jeunes soldats et de pères de famille... "

Ces lignes étaient publiées dans " Le Figaro " des 26 et 27 août 2006. L'auteur s'appelle Edward Luttwak, expert en stratégie, il est consultant militaire et membre du " Center for Strategic and International Studies of Washington. " Parmi les membres et conseillers de ce centre, figurent Richard Armitage, Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger.

Il faut peser le sens des mots écrits. Les Israéliens comptaient sur un nombre élevé de civils tués par le Hezbollah pour lancer une guerre plus destructrice encore.

Le cynisme contenu dans l'intention apparaît effroyable. S'il n'émanait du membre d'un centre reconnu, supposé en outre connaître les plans des Israéliens, nous aurions pris cet article pour de la désinformation.

 

 UNE AUTRE RÉVÉLATION À PROPOS DE L'ATTAQUE CONTRE LE LIBAN

" Deux jours avant les événements de Cana, on était parvenu à un accord, " pour libérer les deux soldats israéliens en otages au Liban, a dit Philippe Douste-Blazy, rapporte le journal israélien "Yediot Aharonot" du 8 septembre. Après quoi, le Hezbollah a suspendu les contacts a poursuivi notre ministre des Affaires étrangères. A la suite d'une attaque contre le village de Cana, on avait parlé d'une soixantaine de morts civils. Ceci prouve bien l'aspect contreproductif de l'attaque des Israéliens, si leur véritable objectif avait été de récupérer leurs soldats.

 

 

 

 

 

Le rapport de Human Rights Watch sur les crimes de guerre d'Israël au Liban durant l'attaque de juillet 2006.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com
 
Lire aussi:
Interview d'Isaac Herzog par la BBC à propos de l'attaque israélienne contre le Liban
 
 
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