Depuis fin octobre, la tension est montée
dun cran entre Arabes et Juifs à lintérieur
dIsraël.
À Jérusalem, il faut parler de violences quotidiennes.
Des jeunes jettent des pierres sur les policiers qui répliquent
avec des balles de caoutchouc. Plus dun millier de personnes
ont déjà été arrêtées.
Mais il y a pire : les attaques mortelles.
Le 22 octobre,
avec son véhicule, un Arabe de Silwan heurtait
volontairement les passagers à la descente dun tramway,
tuant 2 personnes dont un bébé. Lhomme a
été exécuté sur place.
Le 5 novembre,
un Palestinien a lancé son van contre des piétons
à Jérusalem. Puis, descendant du véhicule
armé dune barre de fer, il sen est pris aux
passants. Un policier est mort et une dizaine de personnes blessées.
Lattaquant a été tué sur place.
Le même jour, sur lesplanade des mosquées,
des violences éclataient entre musulmans et policiers
israéliens à la suite de la visite dune centaine
dextrémistes juifs violant la loi en venant prier
sur les lieux.
Le 10, deux attaques au couteau
se déroulaient lune à Tel-Aviv, lautre
dans la colonie de Goush Etzion. Une jeune femme mourait.
Un attaquant était tué, lautre arrêté.
Le 18, deux Palestiniens s'introduisaient
dans une synagogue de Jérusalem. L'un tirait avec
une arme à feu. L'autre se précipitait sur les
personnes venues prier, un hâchoir en main. Tous les deux
abattus, ils ont tué quatre personnes.
Ces attaques sont horribles,
mais avec des armes dérisoires au regard de larsenal
israélien, ne révèlent-elles pas le désespoir
de tout un peuple ?
Mieux que dautres, les Israéliens,
en tant que juifs, devraient comprendre la signification de ces
gestes désespérés qui, la plupart du temps,
se terminent par la mort violente de leurs auteurs.
En lan 66, se souvient-on,
débuta la « Guerre juive », un soulèvement
contre loccupation romaine de la Palestine. Parmi les mouvements
et sectes combattant du côté juif, figuraient les
Sicaires. Ces derniers, munis dun poignard recourbé,
se jetaient seuls sur leurs ennemis romains au milieu de la foule.
Le plus souvent, ils étaient massacrés sur place.
En clair, ils commettaient des attentats-suicides, parce quils
étaient désespérés face à
la puissance romaine.
Les Israéliens manqueraient-ils
de mémoire ?
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