Les Israéliens dans le rôle
des Romains

novembre 2014

Depuis fin octobre, la tension est montée d’un cran entre Arabes et Juifs à l’intérieur d’Israël.
À Jérusalem, il faut parler de violences quotidiennes. Des jeunes jettent des pierres sur les policiers qui répliquent avec des balles de caoutchouc. Plus d’un millier de personnes ont déjà été arrêtées. Mais il y a pire : les attaques mortelles.

Le 22 octobre, avec son véhicule, un Arabe de Silwan heurtait volontairement les passagers à la descente d’un tramway, tuant 2 personnes dont un bébé. L’homme a été exécuté sur place.

Le 5 novembre, un Palestinien a lancé son van contre des piétons à Jérusalem. Puis, descendant du véhicule armé d’une barre de fer, il s’en est pris aux passants. Un policier est mort et une dizaine de personnes blessées. L’attaquant a été tué sur place.

Le même jour, sur l’esplanade des mosquées, des violences éclataient entre musulmans et policiers israéliens à la suite de la visite d’une centaine d’extrémistes juifs violant la loi en venant prier sur les lieux.

Le 10, deux attaques au couteau se déroulaient l’une à Tel-Aviv, l’autre dans la colonie de Goush Etzion. Une jeune femme mourait. Un attaquant était tué, l’autre arrêté.

Le 18, deux Palestiniens s'introduisaient dans une synagogue de Jérusalem. L'un tirait avec une arme à feu. L'autre se précipitait sur les personnes venues prier, un hâchoir en main. Tous les deux abattus, ils ont tué quatre personnes.

Ces attaques sont horribles, mais avec des armes dérisoires au regard de l’arsenal israélien, ne révèlent-elles pas le désespoir de tout un peuple ?

Mieux que d’autres, les Israéliens, en tant que juifs, devraient comprendre la signification de ces gestes désespérés qui, la plupart du temps, se terminent par la mort violente de leurs auteurs.

En l’an 66, se souvient-on, débuta la « Guerre juive », un soulèvement contre l’occupation romaine de la Palestine. Parmi les mouvements et sectes combattant du côté juif, figuraient les Sicaires. Ces derniers, munis d’un poignard recourbé, se jetaient seuls sur leurs ennemis romains au milieu de la foule. Le plus souvent, ils étaient massacrés sur place. En clair, ils commettaient des attentats-suicides, parce qu’ils étaient désespérés face à la puissance romaine.

Les Israéliens manqueraient-ils de mémoire ?

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

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