INDUSTRIE
DES KAMIKAZES

mars 2008

Le 1er février 2008, deux femmes, porteuses de ceintures d'explosifs, provoquaient un carnage sur deux marchés de Bagdad.

Pour des raisons culturelles, en terre d'islam, les kamikazes sont rarement des femmes. En Irak, entre mai 2005 et décembre 2007, quatorze d'entre elles ont été destinées à cette macabre boucherie sur un total de 665 attentats-suicides.

Quelques-unes ont échappé in extremis à la mort. D'après les enquêtes des forces d'occupation, elles ont avoué des motivations allant du désir de vengeance au souhait d'obtenir " la rédemption de leurs péchés ". Certaines ont avoué avoir agi sous la pression des islamistes, qui détenaient leurs proches, afin de sauver la vie de ces derniers en se sacrifiant.

Concernant les attaques du 1er février, les auteurs des attentats sont deux personnes connues comme mentale-ment attardées. Tout donne à penser qu'elles ne savaient pas qu'elles allaient mourir, puisque les ceintures d'explosif ont été actionnées à distance par un téléphone portable.

Ces faits ressemblent à d'autres observés. L'un le 14 novembre 2006, à Mossoul, quand un jeune homme, harnaché d'explosifs, avait été surpris par la foule. Le système de mise à feu n'avait pas fonctionné. Le kamikaze affirmait avoir été transformé en bombe humaine contre sa volonté.

Photo d'un adolescent algérien envoyé à la mort par Al-Qaeda au Maghreb Islamique, AQMI, (ex-GSPC) en avril 2007

 

 

L'autre le 8 septembre 2007. Agé de quinze ans, l'auteur d'un attentat, dirigé contre une caserne algérienne, avait téléphoné à sa mère quelques jours avant. Aux mains des islamistes, il avait dit : " J'ai envie de m'enfuir mais j'ai peur qu'ils ne vous tuent ".

Dans ces opérations kamikazes, il y a, pensons-nous, au moins autant de manipulation et de contrainte, voire d'abus de confiance, que de fanatisme.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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