Note de lecture

Le général Jean Fleury a servi comme conseiller militaire de François Mitterrand de 1987 à 1989. Son livre a le mérite, en peu de pages, de faire le point sur l’intervention militaire française au Mali prenant en compte ses racines lointaines.

Dépassant cette notion de « Françafrique » tant décriée, Fleury remet d’abord les pendules à l’heure en rappelant « la fraternité d’armes » qui unit militaires français et africains souvent passés par les mêmes écoles. Puis il explique : « La fin de l’ordre colonial a permis aux rancoeurs passées comme aux problèmes anciens non résolus de resurgir et la paix civile a été rompue ».

Mais il faut en venir au déclencheur : l’AQMI, née en Algérie, que sa première action sous le nom de GSPC, la capture de 32 touristes dans le Sahara le 19 février 2003, va faire sortir pour les Européens de l’anonymat.

La partie la plus importante du livre reste néanmoins la description de l’opération française au Mali avec quelques détails peu connus.

Dans son rôle d’ancien soldat, citant Danton, Fleury martèle à la fin de son ouvrage : « La patrie est en danger parce que sa défense l’est ». À lire...