Le Liban en danger mortel

mai 2014

On compte 4 millions d’habitants au Liban dont un demi million de Palestiniens.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, en 2011, un million de réfugiés syriens (*) sont arrivés au Liban. Avec les Irakiens et quelques autres populations du Moyen-Orient forcées de quitter leurs pays, cela fait en gros un réfugié pour deux Libanais. 1/3 de la population. À titre de comparaison, en France, cela représenterait plus de vingt millions de personnes.

Le plus grand nombre de ces réfugiés sont musulmans. Ils remettent donc en question l’équilibre avec les chrétiens qui représentent environ 42% de la population.

Or qui dit remise en cause de l’équilibre entre les communautés religieuse dit péril des équilibres politiques et donc de la stabilité du pays.

À cela s’ajoute le désordre dans lequel arrivent et vivent les réfugiés syriens. Les plus riches louent tout ce qu’ils peuvent trouver pour se loger. Les plus pauvres survivent dans la précarité. Ils acceptent des emplois en dessous des salaires pratiqués causant la mise au chômage de Libanais. Dépourvus de tout, ils sont une cause de montée de la délinquance et amplifient les problèmes d’hygiène et de sécurité. Sur le court terme, dans un pays déjà fragilisé par le conflit latent entre sunnites libanais, rejetant le régime syrien des Assad, et les chiites, qui se battent aux côtés de ce dernier contre le soulèvement de la population.

L’Occident, qui pose au protecteur du Liban et des Libanais depuis plus d’un siècle, reste pourtant impassible. Quand il faudrait, avant tout, aider ce pays à prendre en charge et à encadrer les réfugiés syriens.

Notre passivité est un facteur aggravant de la situation. Si nous ne faisons rien, nous serons responsable d’une nouvelle guerre civile au Liban.

Note

* D’après Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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