Le 26 mai dans la soirée, Jean-Charles
Marchiani entre à la prison de la Santé. Il va
subir une incarcération de quatre ans pour corruption
dans deux affaires remontant aux années 90.
Ancien membre du SDECE
et ancien préfet du Var, on se souvient de son
rôle décisif, au péril de sa vie, pour obtenir
la libération des otages français, au Liban,
en mai 1988.
Marchiani a été condamné
pour son intervention dans un marché de fourniture de
pièces pour des chars d'assaut destinés aux Émirats
arabes unis et dans celui de l'attribution du marché
du tri des bagages de Roissy à une société
néerlandaise.
On sait aussi Marchiani
impliqué dans l'Angolagate, une affaire de
vente d'armes, provenant d'Europe de l'Est, aux autorités
angolaises.
Sur ce dossier,
on nous promet un procès en bonne et due forme en octobre
prochain. Mais est-ce bien sérieux ?
42 personnes devraient
alors comparaître.
Parmi elles, les noms de gens dont on peut douter de la mise
sous les verrous.
Qu'on
en juge :
Pierre Falcone, principal acteur en tant que directeur
de la société de
vente des armes, est français par la naissance. Or, nommé
par le gouvernement angolais diplomate auprès de l'UNESCO,
il est aujourd'hui couvert par l'immunité diplomatique.
Arcadi
Gaydamak, milliardaire
et juif russe par la naissance, en dépit de sa nationalité
française il s'est réfugié en Israël
et bénéficie de la protection de ce pays.
Jacques Attali, ancien conseiller de François
Mitterrand, a été nommé par le Président
Sarkozy à la tête de la " Commission pour
la libération de la croissance française ".
Une reconnaissance qui vaut protection.
Paul-Loup Sultitzer, romancier bien connu, fait partie
des groupies du Président Sarkozy.
Jean-Christophe Mitterrand, fils de l'ancien Président,
bénéficie de nombreuses protections. Certes, il
a été condamné le 27 octobre 2006 à
30 mois de prison pour fraude fiscale, mais avec sursis.
Marchiani, craignons-nous,
risque de servir de victime expiatoire. Une leçon pour
les naïfs qui croient à la reconnaissance de la République
pour services rendus au péril de leur vie dans la lutte
contre le terrorisme.
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