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juillet 2012
Le 1er juillet, les Mexicains se donnaient un
nouveau Président, Enrique Pena Nieto, le candidat du
« Parti révolutionnaire institutionnel »
ou PRI, élu avec 38% des suffrages. Le PRI a gouverné le Mexique de 1929 à 2000 et, remplacé par les conservateurs, revient au pouvoir après douze ans dabsence. Il laisse le souvenir dun parti autoritaire et gangrené par la corruption. On lui reproche aussi davoir négocié avec les mafias de la drogue, qui alimentent les États-Unis, pour acheter la tranquillité du pays. Plusieurs de ses responsables ont du reste été accusés de collusion avec les trafiquants. Dans la presse française, on sest régalé de lengagement du nouveau Président promettant : « Il ny aura pas de retour au passé ». Ces mots, bien vagues quand ils ne sont pas replacés dans leur contexte, signifient pour les Mexicains que le PRI ne conclura pas daccords avec les mafias comme il la fait autrefois. Mais, dans le même temps, Nieto sest engagé à changer les méthodes de lutte. Avec le soutien de lopinion, le gouvernement précédent avait lancé une véritable guerre contre les cartels de la drogue. Résultat, 60 000 personnes ont été tuées et linsécurité na fait que croître suscitant le mécontentement de la population. On mesure létroitesse de la marge de manoeuvre de Nieto entre ses deux prises de position. Mais qui est-il ? Né en 1966, il a travaillé dans plusieurs cabinets délus et dans ladministration du Mexique tout en militant au sein du PRI. Élu à son tour gouverneur de lÉtat de Mexico en 2005, il sengagea dans un vaste programme social auquel il doit sa popularité. En lespace de sept ans, dans sa juridiction, il a fait construire 196 hôpitaux et centres médicaux et triplé la longueur des routes principales, facilitant les déplacements quotidiens des salariés se rendant dans la capitale. Point révélateur, certes il na pas augmenté la dette de lÉtat de Mexico, mais il a doublé les impôts locaux en lespace de six ans. En dautres termes, il fait payer cher ses solutions aux classes moyennes. Du vrai socialisme. A léchelle du pays, ses recettes risquent néanmoins de se révéler insuffisantes. Le Mexique compte 112 millions dhabitants et la pauvreté touche 46% dentre eux. Dans ce domaine, on ne fait pas de miracles. Il faut développer léconomie ! Or, avec des États-Unis, principaux clients du pays, en état de récession et la Chine qui produit à meilleur compte, le Mexique est piégé, en amont et en aval, aux niveaux de la production et de la distribution. Confronté aux attentes de la population, Nieto peut-il faire face ? Il faut craindre, quacculé, faisant appel à lultra nationalisme latent des Mexicains contre les États-Unis, il ne fasse monter la tension avec son voisin nord américain. Rien de plus facile : il lui suffit de jouer sur une conviction bien implantée dans les esprits en accusant Washington de tous les malheurs du Mexique ! Alain Chevalérias |
En 2009, Florence
Cassez, une citoyenne française, était arrêtée
au Mexique accusée, puis condamnée pour «
enlèvement, séquestration et participation à
une bande organisée ». |
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