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Cest laffaire nationale : le 26 septembre 2015, Nadine Morano sexposait en déclarant : « La France est un pays judéo-chrétien de race blanche... » Lisant lhistoire de notre pays, ou tout simplement nous promenant dans ses campagnes, à la vue des églises et des populations, il semble quen effet elle ait un peu raison. Mieux, cela rappelle étrangement des propos tenus par le général De Gaulle devant Alain Peyrefitte. Rappelons cette citation : « Cest bien quil y est des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Mais à condition quils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne... » Nuance prouvant que Morano sacrifie néanmoins à un certain esprit du temps, elle ne dit pas « chrétien », comme le Général, mais « judéo-chrétien ». Comme si le un pour cent de juifs membres de notre Nation était un marqueur plus fort de notre identité que les 10% de musulmans que nous comptons. On le voit, « chrétien » aurait suffit. On nous dit cependant, pour ne pas égratigner limage du fondateur de la Vème République, quil nemployait pas le mot race dans le même sens quaujourdhui. Dispute sémantique à laquelle De gaulle lui-même, sil vivait, aurait vite fait de couper court en répondant qu « une race, cest une race ». Mais quimporte, est-ce là le fond du problème ? Dabord, au cours des siècles, nous avons accordé la citoyenneté française à des Noirs, des Antilles à la Guyane, puis à des Maghrébins, anciens Harkis qui ont défendu nos couleurs, mais aussi à dautres de ces peuples que nous traitions autrefois en « sujets de lEmpire ». Mieux, à partir des années 60, nous faisions entrer en masse dans notre pays des Maghrébins, puis des Africains, auxquels nous accordions la nationalité française. Alors, certes, nous sommes blancs, même si Monsieur Hollande a décrété quil ny pas de races, et en majorité de culture chrétienne. Mais à partir du moment où des Arabes, des Noirs et des Jaunes, dont de nombreux musulmans, sont dans nos rangs, nous proclamer blancs et chrétiens revient à exclure ceux qui, Français, ne sont ni blancs, ni chrétiens. Voilà le fond du problème. Quand, de plus, on a comme nous, Français, prétention à luniversalité, il convient de faire preuve de réserve et de ne pas blesser stupidement les représentants dautres religions et dautres, pardon, « races », devenus ou nés français au même titre que nous. Une chose comme celle-là, Morano, une élue de la Nation, devrait la comprendre. Cest après tout une affaire de politesse... Cela, néanmoins, ne justifie pas le déferlement de populations étrangères que lon nous oblige à recevoir. Car à trop faire entrer dallogènes dans un pays, on finit par le dénaturer. Il peut, certes, devenir quelque chose dautre. Quelque chose de tout à fait acceptable même. Mais quelque chose de différent. A-t-on demandé aux Français leur avis sur une telle mutation ? Finalement, sil est bon de rappeler Morano à lordre, pour impolitesse, et non de la lapider, il conviendrait aussi de blâmer nos dirigeants pour leur manque de lucidité et dhonnêteté à légard des Français. |
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