LE NOIR DÉSIR DE CÉCILE DUFLOT |
octobre 2011
Candidate dEurope Écologie les
Verts (EELV), Cécile Duflot sest donné pour
« compagnon » Xavier Cantat, le frère
de Bertrand Cantat, chanteur connu pour son « Noir Désir
». Un titre qui irait bien au programme anti-énergie
nucléaire de Cécile, tant son application serait
fatale à léconomie française. On pourrait
sourire de cette lubie si, au Parti socialiste, pour sattirer
la clientèle écolo, Martine Aubry et Harlem...
« Désir » naffichaient la même
intention de démanteler nos centrales nucléaires.
Or, si lon en croit un sondage Ifop-Le Monde réalisé
au mois de juin, seulement 20% des Français sont opposés
au programme nucléaire. Cest le gouvernement de
la majorité par la minorité que veulent les écolos. « Il nexiste pas actuellement, dit-il, dalternative connue au nucléaire susceptible de fournir une énergie de masse sans CO2 pouvant répondre aux besoins démographiques de la planète ». En clair, cest ou le nucléaire ou les centrales thermiques, au charbon et au fioul, dont on connaît la haute capacité polluante. Handicap de taille, le recours aux énergies renouvelables, comme le solaire et léolien, supposerait de leur consacrer des surfaces immenses au détriment de notre agriculture et des zones touristiques. À cela sajouteraient les nuisances visuelles et sonores des éoliennes, sans parler de la destruction de la faune aviaire par les pales des hélices. Pas très écologique la solution de la « Duflot connection ». Ce nest pas tout ! Certes, lénergie hydraulique, fournie par nos rivières, ne coûte que 35 pour un million de Watt/heure (Wh) quand on atteint 40 pour le nucléaire. Problème, cependant, il nexiste plus, en France, de sites aménageables pour installer des barrages. Quant au prix de revient des autres énergies, il devrait faire réfléchir. Les centrales thermiques produisent une électricité dont le prix atteint 70 du million de Wh, deux fois plus que le nucléaire. Léolien plafonne à 100 et le solaire... à 300 . Les Français sont-ils prêts à payer leur électricité trois à huit fois plus cher pour les beaux yeux de Cécile et Martine ? Bien sûr, on peut faire des économies dénergie, mais consommer moins nempêche pas de consommer. Daprès Reynes, avec la meilleure volonté du monde, nous ne pourrions pas réduire nos besoins actuels de plus dun cinquième sans porter atteinte à notre niveau de vie. Or, dans les années à venir, la demande délectricité nest pas appelée à baisser. Bien au contraire ! Aujourdhui, sur 6 milliards dêtres humains, un milliard seulement jouit dun environnement comparable au nôtre. Trois milliards sont sous équipés et deux milliards nont aucun accès à lélectricité. Circonstance aggravante, nos sociétés sintéressent de plus en plus à la voiture électrique. Sans doute les progrès techniques nous permettront-ils bientôt de dépasser le cap dautonomie de 150 kilomètres. Mais il faudra bien recharger les batteries et, à moins de mettre tous les Verts à pédaler pour produire de lélectricité, disposer de sources dénergie bon marché. On connaît la réponse des écologistes : « La sécurité na pas de prix ». Mais quen est-il du danger nucléaire ? Survenue au mois de mars, la catastrophe de Fukushima, au Japon, sert dépouvantail aux écologistes pour stigmatiser le nucléaire. Certes, on compte à ce jour une dizaine de milliers de morts. Mais tous ont été victimes du tremblement de terre et du tsunami qui a suivi. Il y aura quelques décès par irradiation, surtout en raison du sacrifice dhommes généreux qui sont intervenus sur le site. Mais la masse des morts na rien à voir avec la centrale nucléaire. Lamalgame auquel procèdent des écolos est donc malhonnête. Certes, encore, il faut sentourer de précautions, pour éviter les erreurs humaines, comme à Tchernobyl, anticiper sur les risques naturels et, aujourdhui plus quhier, se protéger des dangers terroristes. Peut-on néanmoins vivre avec le risque zéro ? Le 2 décembre 1959, dans le Var, le barrage hydraulique de Malpasset était emporté par les eaux. 423 personnes étaient tuées. Si le parti écologiste avait existé, il aurait demandé le démantèlement de tous nos barrages. Dans cette logique, il faudrait aussi interdire les panneaux solaires si, un jour de tempête, un passant en recevait un sur la tête. La France, exception mondiale, tire 74% de son électricité du nucléaire, contre 23% en Allemagne et 19% aux États-Unis. Cela fait de nous un pays exportateur de technologie qui bénéficie, en outre, de lélectricité la moins chère. Faut-il sen priver pour satisfaire le noir désir de Cécile ? * École Nationale Supérieure des Arts et Industries de Strasbourg, devenue INSA ou Institut National des Sciences Appliquées. |
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