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avril 2010
Lentement mais sûrement, Barack Obama se laisse gagner par une forme dempathie à légard des théoriciens dune Amérique « über alles ». On la vu, en Afghanistan, décréter sans consulter ses alliés de la nouvelle stratégie. La France, lAllemagne et les autres pays sont réduits au rang de forces supplétives, priés dobéir et de se taire. On la vu encore le 6 avril 2010, quand son administration officialisait sa doctrine nucléaire. Après le discours de Prague en 2009, Obama minimise le rôle de larme nucléaire, travaille avec la Russie à la réduction des arsenaux et défend avec ardeur loption nucléaire zéro. Autrement dit, léradication totale de toutes les armes nucléaires. A première vue, cette initiative peut paraître séduisante. En réalité, elle donnerait aux États-Unis une prépondérance totale en matière militaire en raison de la supériorité de son armement conventionnel. Dans ce cadre, il faut se demander
ce quil pourrait advenir dune France dépouillée
de sa force de frappe, si elle venait à Les 12 et 13 avril, convoqué par Obama, le sommet sur la sécurité nucléaire rejoignait bien cette politique à relents discrètement bushistes : laccent était mis sur le danger de voir des organisations terroristes semparer de combustible nucléaire en le volant ou en lachetant. Obama jouait sur la peur de la bombe sale : du matériel irradié diffusé dans latmosphère à laide dune forte charge dexplosif classique. Dune part, faut-il le préciser, même le combustible dune centrale nucléaire peut servir à la réalisation dun tel projet. Dautre part, convoquer une conférence sur ce thème, cest un peu jouer à se faire peur tout en donnant une bien mauvaise idée aux malfaisants. Cest aussi préparer les esprits à une répétition du scénario irakien... en Iran ? |
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