sur le terrorisme |
septembre 2010
LETA, organisation séparatiste basque, a annoncé le 5 septembre un cessez-le feu adressé aux autorités espagnoles. Déjà échaudé par une annonce similaire, en 2006, suivie dun nouvel attentat quelques mois plus tard, à Madrid on reste prudent. Néanmoins, la décision de lorganisation terroriste a été prise il y a plusieurs mois et, depuis un an, on na pas enregistré dattaques. La raison invoquée pour expliquer ce cessez-le-feu tend à confirmer un véritable revirement. Lorganisation estime en effet « le Pays Basque à un moment important, à un carrefour », alors que rien de nouveau nest intervenu. En clair, lETA cherche à se justifier, tout en occultant la cause véritable de sa décision. Elle dit « être prête, aujourdhui comme hier, à convenir de conditions démocratiques minimales nécessaires à la mise en place dun processus démocratique ». Une manière déguisée de demander un accès au pouvoir et, probablement, un renforcement de lautonomie de la région sous sa férule. Elle met néanmoins en évidence son échec. Les attaques terroristes lui aliénant le soutien de la population, lETA se retrouve en effet de plus en plus isolée. Si elle veut éviter la disparition ou larrestation de ses dernières troupes, sur le mode dAction directe en France, il lui faut entrer dans la légalité. Nous voyons dans cette situation la
démonstration de nos analyses. Pour exister et se développer, une
structure terroriste a besoin de deux piliers : dune part
une idéologie, dautre part une injustice perçue
comme invivable générée par le pouvoir en
place. |
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