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On a compté par centaines les prises dotages dOccidentaux au cours des dix dernières années. La quasi totalité est le fait de groupes qui se réclament dun islam radical, au Pakistan et en Afghanistan, au Yémen et en Somalie ou en Afrique sahélienne. Des centaines de millions deu-ros ont ainsi été engrangés par ces groupes. Grâce à cet argent, ils renforcent leurs capacités de nuisance en achetant les consciences et en se procurant des armes, jusquà pouvoir menacer, comme au Mali, la stabilité des États. Pire, en payant les rançons nous encourageons lindustrie de la prise dotages. Peut-on continuer ? La réponse est évidente : non ! Mais que faire ? Interdire aux Occidentaux de se rendre dans les pays à risque ? Pratiquement cest impossible. Dune part au nom de la liberté individuelle, dautre part en raison des nécessités de déplacements professionnels. Il apparaît en outre difficile dassurer une protection permanente à tous ceux qui voyagent dans ces pays. Il nexiste en fait quune seule solution : le refus de nos gouvernements de payer des rançons. Les professionnels en déplacement, plus encore les touristes, devraient être informés, outre des risques pris, que tout sera fait pour les récupérer vivant en cas de capture. Mais par la seule force des armes. Sans quun euro ne soit versé à leurs ravisseurs. Certes, les risques dune fin
brutale des otages sen verront accrus. Néanmoins,
la motivation principale de cet ignoble commerce disparaîtra
et ce sont de nouveaux drames du même type auxquels nous
échapperons. De plus, nous réduirons ainsi les
ressources, et donc la nuisance, de ces groupes islamo-mafieux. Mais, cest à chacun de peser les risques et dapprécier ce quil lui convient de faire. Pour ma part, après avoir connu en Angola une épreuve similaire, tout en agissant avec prudence, jaccepte par avance les termes dun tel contrat. Non de gaîté de coeur mais parce quil me semble le seul raisonnable. Alain Chevalérias |
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