SUÈDE :
A QUI LA FAUTE ?

mai 2013

« En Suède, moins d’une dizaine de voitures ont été incendiées après une semaine d’agitation dans les banlieues pauvres de Stockholm, ce qui marque un « retour à la normale », selon la police mardi », lisait-on dans l’amorce d’un article de Libération le 28 mai 2013.

En quelques mots, dans ce journal de gauche, tout est dit en termes de banalisation de la violence, sous-entendue d’origine immigrée, et de misérabilisme en faveur de ces populations en les voulant dans des « banlieues pauvres ». Avant d’aller plus loin, ces deux mots, « banlieues pauvres », font bondir les habitués de la Suède : ils estiment ces lieux « presque coquets ».

Tout a commencé le 20 mai dans la soirée, à Husby, dans la banlieue nord de Stockholm, à la suite de la mort, une semaine plus tôt, d’un retraité de 65 ans tué par la police. Les circonstances de ce décès restent troubles. D’origine portugaise, l’homme menaçait les policiers avec une arme blanche. On a dit une machette, puis un « grand couteau ». Il s’en était d’abord pris à « des jeunes », comme on dit. Le drame serait donc parti d’un conflit de voisinage.

D’après les différents commentaires des observateurs sur le terrain, la mort du sexagénaire apparaît comme un prétexte récupéré par les « jeunes » pour « tromper leur ennui ». En France, même les médias de gauche l’admettent.

Des distractions, en tout cas, qui coûtent cher ! Au bout de cinq soirées d’émeutes, qui se sont propagées à des villes comme Uppsala, Oerebro ou Linkoeping, on signalait une cinquantaine de voitures brûlées, des bâtiments administratifs vandalisés, des commissariats attaqués et des policiers caillassés.

Que se passe-t-il dans cette Suède présentée par tous comme un modèle social ? Dans cette Suède dont on vantait l’hospitalité à l’immigration ? Comme en Grande-Bretagne ou en France, semble-t-il, les mêmes causes engendrent les mêmes effets.

Officiellement, au pays des Bernadotte, on estime à 15% la population née à l’étranger où de parents étrangers. Pour beaucoup des gens chassés par la guerre autrefois en Bosnie, aujourd’hui en Irak, en Somalie, en Syrie, en Afghanistan etc...

S’il n’y a pas en Suède l’excuse d’un passé colonial pour expliquer les émeutes, dans un univers ou beaucoup est fait pour les immigrants, on rencontre dans cette population les mêmes problèmes d’échec scolaire et, par conséquent, de chômage.

Quand on compte 16% de jeunes de 20 à 25 ans, toutes populations confondues, qui ne travaillent pas ou n’étudient pas, à Stockholm, ils sont plus de 30% à Husby.

Mais à qui la faute ? Quand on y réfléchit, on a l’impression de parler de politique intérieure française. Les immigrés sont entrés en Suède parce qu’on les a laissés venir, appelés même parfois.

La responsabilité de la situation incombe donc en priorité aux dirigeants politiques. D’une part, ils ont en effet favorisé l’immigration de masse sans prendre en considération les difficultés d’assimilation, compte tenu des différences culturelles et religieuses. D’autre part, ils n’ont pas fait de l’effort d’intégration du nouveau venu une obligation pour accéder aux droits sociaux, voire à la nationalité.
Comme nous, la Suède paye aujourd’hui ce laxisme au prix fort.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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