Semer le doute sur la catastrophe
du « Malaysia Airlines MH17 »
au-dessus de l’Ukraine

septembre 2014

Dans « L’Humanité Dimanche » du 24 au 30 juillet 2014, on lit dans un article consacré au crash de l’avion malaisien du 17 juillet, la question posée par le ministre de la Défense russe aux autorités ukrainiennes : « Kiev peut-il fournir tous les détails sur l’utilisation des lanceurs de missiles Buk dans la zone des hostilités ? Et, ce qui est essentiel, pourquoi a-t-il déployé ces systèmes de défense antiaériennes alors que les insurgés n’ont pas d’avions ? »

Tout est dans l’art de présenter les choses, dans la tradition de la manipulation soviétique. Nous admirons car plus d’un s’est laissé prendre.

Le lecteur qui n’approfondira pas se dira qu’en effet les Ukrainiens n’avaient pas de raison de déployer des missiles antiaériens, des Buk, dans la zone insurgée puisque les rebelles n’ont pas d’avions. Il en conclura, comme le sous-entend plus loin le ministre russe, que Kiev a fait tirer à dessein sur l’avion malaisien.

La réalité est toute différente. Selon la doctrine militaire soviétique, quand une division part en opération, c’est avec tous ses moyens d’infanterie, de logistique, du génie, de défense anti-chars et, bien sûr, de défense anti-aérienne. Le commandement à Kiev n’a fait qu’appliquer l’ancienne doctrine soviétique qu’il partage encore avec Moscou.

Même si les Ukrainiens avaient décidé de s’affranchir des règles du grand frère et de ne pas s’embarrasser d’armes anti-aériennes face aux insurgés, ils avaient une raison de se déplacer avec leurs missiles Buk : la frontière russe se trouve à côté de la zone opérationnelle et ils pouvaient craindre des attaques aériennes venant de leurs voisins moscovites.

La lettre du ministre russe, habilement transmise à « L’Humanité », n’est qu’un rideau de fumée pour dissimuler ce qui apparaît de plus en plus évident : l’avion a été détruit par un missile livré par la Russie et tiré par les rebelles. On voit au passage « L’Humanité » n’ayant pas perdu ses habitudes de petit télégraphiste de Moscou.

Preuve qu’il s’agit bien d’une opération de manipulation de l’opinion, dans le même temps, le 20 juillet, « Ria Novosti, » agence de presse russe, publiait un article sous le titre : « L’avion de Poutine aurait pu être visé par le missile ». De fait, le même jour, le Président russe revenait d’Amérique latine.

Ce n’est pas tout, le 19 juillet, « La voix de la Russie », publication de propagande russe sur Internet, titrait : « Les médias font état d’e captures d’armes pour l’Ukraine en Finlande ». Bien sûr, dans l’article, et comme par hasard, on lit que des composants de missiles destinés à l’Ukraine ont été interceptés à l’occasion.

C’est là l’art de la désinformation : broder à partir de la réalité pour donner du vrai et crédibiliser le mensonge. En l’occurrence, la faute aura été l’accumulation « d’informations » allant dans le même sens et arrivant au bon moment. Quand même bien joué !

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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