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octobre 2009
Membre du Comité économique et social européen (C.E.S.E) et président de l'Observatoire du développement durable à Bruxelles, Stéphane Buffetaut nous a confié son désarroi. « La répartition des présidences des principales commissions législatives du parlement européen sest faite en faveur des Allemands et des Britanniques et au détriment de la France » dit-il. « Il en est de même, ajoute-t-il, pour les plus hauts postes administratifs de la Commission, où les Français se voient réduits à la portion congrue ». « La série noire continue avec les postes de membres des cabinets des Commissaires européens. Certes, sur les 195 offerts, 25 reviennent aux Français, ce qui peut paraître honorable, les Britanniques en recevant 24 et les Allemands 21. Mais quand les Britanniques obtiennent six postes de chef de cabinet, et les Allemands six autres, seuls deux sont attribués à des Français. Or le rôle de ces chefs de cabinet est stratégique. Dune part, tous les dossiers importants leur sont soumis et ceux-ci narrivent aux Commissaires que lorsquun accord ne peut être trouvé. Dautre part, ils sont en relation directe avec les directions générales et définissent lorientation de leurs travaux ». En clair, lUnion européenne, est de plus en plus dominée par les pôles allemand et anglo-saxon, devenant au passage de plus en plus anglophone. Linfluence française, en revanche, sérode année après année. Est-ce à dire que les Français sont incompétents ? Non, mais ils semblent répugner à travailler en réseaux et à mener des actions de lobbying au sein des institutions. « En fin de compte,
reprend Buffetaut, à limage de nos partis politiques,
les responsables de notre destin au sein de lUnion européenne
nont toujours pas compris les modes de fonctionnement des
institutions et les codes qui permettent dêtre efficaces
et influents ». Patrick Cousteau |
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