|
juillet 2008
Le 27 juin 2008, se déroulait au Zimbabwe un second tour des élections présidentielles. Il faisait suite au premier qui, le 29 mars, avait donné la majorité des voix au candidat de l'opposition, Morgan Tsvangirai.
Morgan Tsvangirai, chef du MDC, parti de l'opposition au Zimbabwe
Depuis fin mars, on a répertorié 86 opposants assassinés par les milices du Président, Robert Mugabe. Le 17 juin, le corps d'une jeune femme, épouse d'un conseiller municipal de la capitale, a été retrouvé brûlé, les jambes et les bras sectionnés. La veille, un groupe d'hommes montés sur des véhicules tout-terrain l'avait kidnappée. Des dizaines de milliers de personnes ont été blessées ou chassées de leur demeure par familles entières et forcées à revenir publiquement sur leurs opinions politiques anti-Mugabe. Pour éviter un sort fatal, le leader de l'opposition ne s'est pas représenté.
Dans les années 70, dirigé par un régime dominé par les colons blancs, le Zimbabwe, appelé alors Rhodésie, jouissait d'une prospérité extraordinaire. Si les Noirs votaient, ils le faisaient certes dans un collège séparé et ne bénéficiait que d'une représentation limitée. Néanmoins, la loi était respectée, les élections ne se transformaient pas en sanglantes campagnes d'intimidation et tout le monde mangeait à sa faim. La Grande Bretagne, prenant la tête d'un embargo contre le régime blanc, avait pourtant provoqué sa chute, lui reprochant l'iniquité politique dont souffraient les Noirs. Aujourd'hui qu'une injustice, criminelle cette fois, est infligée par des Noirs à d'autres Noirs, on se demande pourquoi Londres et les pays occidentaux se montrent aussi discrets. |
www.recherches-sur-le-terrorisme.com |
Lire aussi: Tournant électoral au Zimbabwe