La filière des wahhabites

de Serbie et de Bosnie

décembre 2011

Le 28 octobre, à 15 heures 35, un homme ouvrait le feu avec un Kalachnikov contre les locaux de l’ambassade des États-Unis à Sarajevo (Bosnie). Il arborait la barbe et portait une tenue islamiste. Deux policiers étaient blessés.

Rapidement maîtrisé par la police, il était identifié. Né en 1988, il s’appelle Mevlid Jasarevic. En 2005, il a été condamné à Vienne pour un vol de 100 000 €. Expulsé d’Autriche après avoir purgé trois ans de prison, il est retourné dans l’ancienne Yougoslavie. Musulman extrémiste, il est connu dans le village de Gornja Maoca qui abrite une forte communauté wahhabite*.

À la suite de cet attentat, le 30 octobre et le 8 novembre, la police bosniaque passait au peigne fin Gornja Maoca et les villages environnants. Le 29 octobre, les Serbes s’étaient déjà intéressés au Sandjak de Novi Pazar, enclave musul-mane sous leur juridiction. 17 personnes avaient été arrêtées.

Un jeune homme vivant en Serbie a raconté comment il était tombé entre les mains de wahhabites. Cherchant à poursuivre des études d’ingénieur à Vienne, mais sans le sou, il avait été recueilli par ces derniers dans le centre dont ils disposent. Logé et nourri gratuitement, il avait adopté leur habillement et leurs coutumes. Les wahhabites ciblent plus particulièrement les jeunes en rupture de société.

Pourtant, l’Autriche laissera s’ouvrir à Vienne un centre de « dialogue interreligieux » financé par les Saoudiens à partir du printemps 2012. Il portera le nom du roi, Abdallah Bin Abdelaziz. Cocasse, non ?

Note

* Le wahhabisme professe une interprétation extrémiste de l’islam. Il est la règle en Arabie Saoudite où des réseaux de prêcheurs cherchent à exporter leur idéologie vers les autres pays musulmans.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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