Une brochure anti-chrétienne
pour les soldats israéliens

L’affaire a été révélée par le quotidien israélien « Haaretz » daté du 19 juillet 2009. Dans une brochure distribuée au cours des derniers mois aux soldats de l’État hébreu, le Vatican est accusé d’apprendre aux militants du Hezbollah comment exterminer les Juifs (1). On remarquera l’absence d’écho sur cette ignominie dans la presse française.

Ces affirmations s’appuient sur la supposée confession d’un ancien membre du Hezbollah, Avi, qui se serait converti au judaïsme.

L’homme décrit un voyage en Europe, qu’aurait effectué le chef du mouvement islamiste, Hassan Nasrallah, à l’invitation du Vatican. Avouons que le secret en aurait été bien protégé car aucun media ne rapporte pareil événement. Mieux, à croire la brochure, les officiels du Hezbollah se seraient rendus au camp d’Auschwitz à l’initiative du Vatican. Imagine-t-on pareille délégation passant inaperçue ?

Tout dans ce livre est fait pour susciter la haine des soldats israéliens contre le Vatican et les chrétiens. On lit : « Nos accompagnateurs (du Vatican) nous ont présentés à des personnes influentes qui s’identifient à notre cause. Ce sont des gens riches jouissant d’une certaine autorité... Ils attribuent de gros budget à toutes sortes d’organisations israéliennes qui travaillent à saper le moral de nos forces de défense... » Toujours selon Avi, les représentants du Vatican lui auraient dit : « Nous avons un budget spécial pour encourager les journalistes et les hommes politiques qui servent nos objectifs. Toute opinion exprimée qui confirme nos positions est généreusement récompensée ».

"On either side of the border"Le pamphlet, "On either side of the border"

Ce document, sorte de « Protocoles des Sages de Sion » (2) inversés, a été publié par une organisation juive américaine, « The Union of Orthodox Jewish Congregations of America » (3), avec la collaboration du rabbin Schmuel Eliahu de Safed, en Israël. Le bureau du porte-parole de l’armée israélienne a déclaré : « Ce livre a été offert sous forme de donation et distribué de bonne foi aux soldats. Après que nous ayons été informés de la sensibilité de son contenu, nous avons immédiatement interrompu sa distribution ».

Naïvement, nous nous interrogeons : un livre niant la réalité du génocide nazi aurait-il pu être distribué dans les mêmes conditions ?
Difficile, à la réflexion, de croire à la totale innocence de l’institution militaire israélienne. Du reste, l’enquête d’Haaretz montre qu’il existe un terreau favorable à la haine des chrétiens et du Vatican, dans l’armée de l’État hébreu. Plusieurs officiers supérieurs, dont le Lieutenant Colonel Tamir Shalom, commandant du bataillon Nahson, de la brigade Kfir, ont vivement encouragé leurs hommes à lire la brochure. Témoignant devant le journaliste d’Haaretz, un soldat a dit : « Le livre est distribué régulièrement et quiconque le lit croit son contenu ».

Faut-il s’étonner, quand un tel état d’esprit règne, des bavures de l’armée israélienne ? Seul espoir pour ce pays qui s’enfonce dans le déshonneur, il existe encore en Israël des gens pour désavouer. Les journalistes d’Haaretz, par exemple (voir ci-contre).

 

Notes

(1)Il s’agit de « On Either Side of the Border », que l’on peut traduire par : « Sur l’un ou l’autre des côtés de la frontière ».
(2) D’après les informations du Docteur Henri Martin recueillies par Pierre de Villemarest, à la fin du XIXème siècle « Les protocoles des Sages de Sion », document anti-juif, ont été écrits sur l’ordre du baron balte Pierre de Harting, responsable de l’Okhrana, le service du tsar. Certains croient néanmoins y lire des similitudes avec la réalité, dans la description de la mise sur pied d’un pouvoir mondial. Il ne s’agit, bien sûr, que de hasards conjoncturels.
(3) Cet organisme est aussi connu sous le nom de « Orthodox Union » et sous le sigle de OU. C’est l’une des plus anciennes organisations juives orthodoxes des États-Unis. Après l’article publié dans Haaretz, l’ « Orthodox Union » a présenté des excuses, expliquant que sa branche israélienne avait réalisé la brochure sans la soumettre à la tête de l’organisation à New York.

Une ONG israélienne dénonce les plans
de l’État hébreu dans la partie arabe de Jérusalem

Ir Amin, ONG, travaille à la cohabitation des Juifs et des Arabes dans Jérusalem. Elle dénonce la remise de la gestion d’un quartier arabe à une organisation de colons juifs extrémistes. Il s’agit du quartier arabe de Silwan, situé dans Jérusalem-Est. Selon Ir Amin, l’organisation radicale de colons Elad en assure désormais la gestion. « Cela a été fait en catimini, dit-elle, en violation flagrante des règles de bonne gouvernance et dans certains cas en violation de la loi ». Elle précise : « Silwan est la pierre angulaire d’un projet de grande ampleur destiné à prendre le contrôle des territoires palestiniens autour de la vieille ville (de Jérusalem), de couper celle-ci du tissu urbain de Jérusalem-Est et de la relier aux blocs de colonies juives ». Autrement dit d’isoler les Arabes pour les obliger à partir. Confirmant les propos d’Ir Amin, on compte aujourd’hui 270 000 Palestiniens à Jérusalem-Est contre 200 000 Juifs. En 1967, année de l’annexion, pas un seul Juif ne vivait à Jérusalem-Est sous administration jordanienne. Dans un autre pays, on appellerait cela une « purification ethnique ».

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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