Quand la censure
des bien-pensants sen prend à lart
En Australie, lopéra
de Perth a déprogrammé Carmen, de Bizet, pour plaire
au lobby des anti-tabac. En
effet, lhéroïne de lhistoire travaille
dans une manufacture de tabac où elle roule les cigares
fumés sans retenue par ses collègues de travail.
Pire, à un moment les ouvrières se laissent aller
à chanter : « Dans lair, nous suivons des
yeux la fumée qui vers les cieux monte, monte, parfumée
». Comment les Tartuffe de la nicotine pouvaient-ils laisser
passer pareil hymne à la décadence !
En Turquie, le conseil supérieur
de laudiovisuel préconise de faire payer une amende
à une chaîne de télévision du pays
pour avoir diffusé, dans une série, un baiser «
érotique... contraire à la décence
». Selon les censeurs,
il ne sagissait pas dun simple baiser, mais «
dune aspiration des lèvres ... néfaste
pour la moralité de la jeunesse ».
Aux États-Unis, les associations
juives ont protesté contre la mise au répertoire
du Metropolitan de New York, plus grand opéra du monde,
de « La mort de Klinghoffer », opéra
de lAméricain John Adams qui raconte le détournement
du bateau de croisière Achille Lauro par un commando palestinien
(*). Les activistes sionistes reprochent à
Adams de mettre sur le même pied Israéliens et Palestiniens
quand les choeurs chantent les « juifs exilés
» et les « Palestiniens exilés
». Puis, quand un membre du commando, Mahmoud, évoque
son enfance meurtrie par la violence sioniste cause de son engagement
idéologique. Le Metropolitan a tenu bon mais la diffusion
dans les cinémas est annulée.
* En octobre 1985, un groupe du FLP en
a pris le contrôle du Achille Lauro. Cette attaque sest
rendue tristement célèbre par lassassinat
de Leon Klinghoffer, un retraité juif américain
cloué sur fauteuil roulant.
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...Mais la
« bien-pensance » est rattrapée sur
le terrain du terrorisme
Le
6 novembre 2014, se tenait à Paris un sommet des ministres
de la sécurité de six pays européens, dont
de la France, et de la Turquie et du Canada. Outre la lutte contre
le prosélytisme jihadiste sur Internet, était à
lordre du jour la proposition dun système
de fichiers informatiques des passagers à lusage
des forces de polices dans les aéroports.
Au passage, cette facilité,
accordée aux États-Unis par lEurope pour
tous les avions survolant leur territoire, nest pas en
vigueur chez nous. On est néanmoins abasourdi par le type
dinformations qui seront ainsi stockées : les opinions
politiques, les convictions religieuses et philosophiques, lappartenance
à un syndicat, les données concernant la santé
et lorientation sexuelle. Sans oublier lorigine raciale
ou ethnique.
En clair, des domaines pour lesquels,
en France, il était interdit de faire des statistiques
vont désormais être accessibles aux policiers.
En outre, on peut craindre lutilisation
de ces données dépassant largement le cadre de
la lutte contre le terrorisme pour servir au fisc et à
traquer lopposition politique à lEurope ou
au mondialisme.
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