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février 2012
Larmée chinoise compte plus de
2,25 millions dhommes, contre un million et de demi aux
États-Unis... et 362 000 en France. Cependant, son budget,
en 2011, natteignait que 100 milliards de dollars contre
692 milliards aux États-Unis. Encore faut-il comprendre
quun soldat, ou un système darmes coûtent
beaucoup moins en Chine quOutre-Atlantique. Certes, la
plupart des armes et équipements chinois sont dune
technologie ancienne et largement dépassée par
celle de lOccident et même celle de la Russie. Néanmoins,
leffort consenti par le gouvernement afin de relever le
niveau de « larmée de libération
du peuple » devrait nous inquiéter. Son armée de terre, destinée à la défense continentale du pays, repose sur le nombre dhommes. Pour larmement, sur le continent, la Chine ne fournit quun effort relativement réduit. Ainsi, quand les États-Unis mettent en ligne 9573 tanks, la Chine ne dispose que dune force de 7 470 chars. A titre de comparaison, la Russie, qui utilise souvent un matériel très proche, compte 23 000 tanks. Sur le plan des véhicules logistiques, le retard des Chinois apparaît encore plus criant. Ils ne disposent que de 5 850 de ces derniers contre 267 000 pour les Américains et même 14 000 chez les Français. Face à une attaque terrestre toujours possible, venant par exemple de la Sibérie russe, on comprend la Chine comptant sur la masse humaine, face aux blindés et à lartillerie. Le rapport de force apparaît aussi déséquilibré en matière aérienne. Quand les États-Unis possèdent 18 000 avions militaires, la Chine nen a que 4 000, dont 490 avions de combat. Relativement, la marine, cependant, se taille la part du lion. Avec près de 600 navires, contre 2 300 il est vrai aux États-Unis, les Chinois disposent quand même de 26 contre-torpilleurs, contre 59 chez les Américains. Plus significatif encore, pour certains
matériels, le rapport sinverse entre les deux pays.
Pour 391 vaisseaux anti-mines chez les Chinois, on nen
compte que 14 aux États-Unis, pour 58 frégates
dans lEmpire du Milieu, seulement une trentaine chez les
Américains.
On ne va pas jusquà linversion pour les sous-marins, mais la Chine en aligne quand même une soixantaine, contre 75 pour les forces étasuniennes. Dans ce domaine, publié le 4 août 2011, « Le rapport annuel du Pentago-ne sur larmée chinoise » remarque que les Chinois produisent des sous-marins à propulsion nucléaire emportant des missiles dune portée de 7 400 km. Récemment, la Chine est même entrée dans le club des quelques pays détenteurs dau moins un porte-avion. En 1998, elle a acquis son premier auprès de lUkraine, le Varyag, qui, rénové, a commencé à naviguer en 2011 pour effectuer les tests sous le nom de Shi Lang. Pour la petite histoire, au moment de lacquisition du navire, les Chinois ont affirmé vouloir en faire un parc dattraction flottant. Pékin ne compte pas en rester là. Depuis 2011, ses chantiers navals ont entrepris la fabrication dun autre porte-avions. Le 6 décembre dernier, le Président chinois, Hu Jintao, sans prendre de gants, appelait devant les stratèges de larmée rassemblés à « accélérer résolument la modernisation » de la marine de guerre et à « mener des préparatifs intensifs pour le combat ». Sans lombre dun sourire, il justifiait cet impératif par la nécessité de « sauvegarder la sécurité nationale » et « la paix mondiale ». Pour la sécurité nationale, on comprend ce quentend Hu Jintao. Dune part, dans la Mer de Chine méridionale, à la suite daffrontements maritimes, en 1974, la Chine a pris les îles Paracel au Vietnam, attirée par les réserves de pétrole qui y sommeillent. A quelques centaines de km plus au sud, les Chinois occupent aussi les îles Spratleys (ou Spratlys) revendiquées à la fois par la Malaisie, le Vietnam et les Philippines. Quant au prétexte de « la paix mondiale », qui semble tant inquiéter la Chine, on la devine couvrant la protection des intérêts que ce pays sest découverts en Afrique, continent riche en pétrole, matières premières et terres cultivables. Ce dont manque justement lEmpire du Milieu. Or, depuis le milieu des années 90, la Chine affiche une croissance cons-tante de son budget de Défense : + 14,6% en 2006, + 17,5 en 2007. En 2006, elle a dépassé pour la première fois les dépenses militaires du Japon. Entre 2000 et 2005, elle a doublé son budget. Pékin ne compte pas être seulement une puissance économique. |
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