Comment se protéger face
au terrorisme ?

mai 2016

La multiplication des attaques terroristes, sur notre sol et à l’étranger, nous oblige individuellement à envisager ce risque.

Bien sûr, notre sécurité, du moins en théorie, relève de la responsabilité des autorités. Mais, d’une part, elles peuvent à certains moments être défaillantes. D’autre part, elles ne peuvent être présentes partout. En outre, le plus efficace des systèmes de sécurité ne pourra jamais assurer le risque zéro.


Il faut nous prendre en main pour parfaire notre environnement sécuritaire.

Il ne s’agit pas de se promener armé. Cela nous exposerait à des poursuites et autres ennuis. Pire, cela élèverait encore le niveau d’insécurité. Dans les lieux publics, nous pouvons en revanche nous servir d’un outil de base : notre capacité d’observation, cherchant à détecter ce qui est anormal ou inhabituel. Puis à partir d’un constat d’anomalie, réfléchir aux causes et aux conséquences
possibles de cette dernière.

Après réflexion, si vous estimez possible un danger, prenez vos distances. Si vous relevez des indices pouvant signaler une opération terroriste en cours, enregistrez bien les détails. Si possible, une fois à l’écart, prenez des notes.

Puis, sans hésiter, foncez au poste de police le plus prochee pour rapporter vos observations. Ce n’est pas de la dénonciation mais un acte civique.

Les détails peuvent être des mots inquiétants dans la conversation téléphonique d’un passant, une arme dépassant d’une poche, l’état de nervosité remarquable d’un voyageur dans un aéroport, un bruit d’horlogerie dans un bagage etc...

Dans les conditions actuelles, nous devons tous faire front face au terrorisme. Nous en serons d’autant moins vulnérables à la panique... Et d’autant mieux protégés.

 Mesure de précaution

Le 22 mars, les attentats conduits à Bruxelles faisaient au moins 31 morts.

Il y a l’aspect factuel. Les cibles, comme à Paris le 13 novembre dernier, étaient les individus lambda. Mêlés aux autres, des musulmans. On comprend à ce choix délibéré le terrorisme de Daech (le prétendu État islamique), dans le meilleur des cas animé par la volonté de s’imposer, d’abord sur les musulmans, par une terreur glaciale. Au pire, uniquement guidé par la haine de tous, et au service d’une sorte d’holocauste mondial qui fait craindre que des armes de destruction massive ne tombent un jour entre ses mains.

On remarque un autre point. Dans une valise, à l’aéroport de Bruxelles, les démineurs ont découvert une troisième bombe qui n’avait pas explosé. Nous ne connaissons pas la cause de cet heureux dysfonctionnement. S’agissait-il d’un retardateur du détonateur qui n’aurait pas répondu aux attentes de l’artificier ?
L’idée n’est pas saugrenue. Le 13 novembre, au Stade de France, on avait en effet vu les trois kamikazes se faire sauter en laissant une marge de temps importante entre chaque explosion. Pourquoi ?

La raison est effroyable en même temps que trop connue : il s’agissait de surprendre les secours par une nouvelle explosion quand ils se pressaient autour des blessés. Les terroristes avaient-ils le même plan à l’aéroport de Bruxelles ?

Aussi, sauf à être présent pour remplir une mission précise, quand une bombe explose, il vaut mieux prendre ses distances. En l’occurrence, la curiosité n’est pas bonne conseillère.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

Retour Menu
Retour Page Accueil