La multiplication des attaques terroristes,
sur notre sol et à létranger, nous oblige
individuellement à envisager ce risque.
Bien sûr, notre sécurité,
du moins en théorie, relève de la responsabilité
des autorités. Mais, dune part, elles peuvent à
certains moments être défaillantes. Dautre
part, elles ne peuvent être présentes partout. En
outre, le plus efficace des systèmes de sécurité
ne pourra jamais assurer le risque zéro.
Il faut nous prendre en main pour parfaire notre environnement
sécuritaire.
Il ne sagit pas de se promener
armé. Cela nous exposerait à des poursuites et
autres ennuis. Pire, cela élèverait encore le niveau
dinsécurité. Dans les lieux publics, nous
pouvons en revanche nous servir dun outil de base : notre capacité dobservation,
cherchant à détecter ce qui est anormal ou inhabituel.
Puis à partir dun constat danomalie, réfléchir
aux causes et aux conséquences
possibles de cette dernière.
Après réflexion, si vous
estimez possible un danger, prenez vos distances. Si vous relevez
des indices pouvant signaler une opération terroriste
en cours, enregistrez bien les détails. Si possible, une
fois à lécart, prenez des notes.
Puis, sans hésiter, foncez au
poste de police le plus prochee pour rapporter vos observations.
Ce nest pas de la dénonciation mais un acte civique.
Les détails peuvent être
des mots inquiétants dans la conversation téléphonique
dun passant, une arme dépassant dune poche,
létat de nervosité remarquable dun
voyageur dans un aéroport, un bruit dhorlogerie
dans un bagage etc...
Dans les conditions actuelles, nous
devons tous faire front face au terrorisme. Nous en serons dautant
moins vulnérables à la panique... Et dautant
mieux protégés.
|
Mesure de précaution
Le 22 mars,
les attentats conduits à Bruxelles faisaient au moins
31 morts.
Il y a laspect factuel. Les cibles, comme à Paris
le 13 novembre dernier, étaient les individus lambda.
Mêlés aux autres, des musulmans. On comprend à
ce choix délibéré le terrorisme de Daech
(le prétendu État islamique), dans le meilleur
des cas animé par la volonté de simposer,
dabord sur les musulmans, par une terreur glaciale. Au
pire, uniquement guidé par la haine de tous, et au service
dune sorte dholocauste mondial qui fait craindre
que des armes de destruction massive ne tombent un jour entre
ses mains.
On remarque un autre point. Dans une valise, à laéroport
de Bruxelles, les démineurs ont découvert une troisième
bombe qui navait pas explosé. Nous ne connaissons
pas la cause de cet heureux dysfonctionnement. Sagissait-il
dun retardateur du détonateur qui naurait
pas répondu aux attentes de lartificier ?
Lidée nest pas saugrenue. Le 13 novembre,
au Stade de France, on avait en effet vu les trois kamikazes
se faire sauter en laissant une marge de temps importante entre
chaque explosion. Pourquoi ?
La raison est effroyable en même temps que trop connue
: il sagissait de surprendre les secours par une nouvelle
explosion quand ils se pressaient autour des blessés.
Les terroristes avaient-ils le même plan à laéroport
de Bruxelles ?
Aussi, sauf à être présent pour remplir
une mission précise, quand une bombe explose, il vaut
mieux prendre ses distances. En loccurrence, la curiosité
nest pas bonne conseillère.
|