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mars 2012
On sait Anne Lauvergeon et son mari, Olivier Fric, poursuivant la direction de lancienne entreprise dAnne, Areva, pour espionnage. Est ciblé Sébastien Montessus, patron de la division Mines dAreva. Pour sa part, il accuse M. Fric descroquerie dans lépisode du rachat, par la compagnie, de la société UraMin. Montessus dément avoir fait diligenter une enquête sur M. Fric. Mais un certain Mario Brero a transmis à la Justice un rapport de 15 pages sur cette enquête. Le « Journal du Dimanche » la publié le 15 janvier. Cette affaire jette une lumière crue sur les activités de Brero. Grand gaillard dun mètre 90, il a créé à Genève sa société, Alp Services SA, à la fin des années 80. Officiellement, il est un professionnel de linvestigation. En fait, il pratique plus ce qui sapparente à de lespionnage à des buts privés. Son succès est visible, il roule en Porsche Cayenne et possède un confortable bateau sur lequel il invite ses collaborateurs au cours de randonnées sur le lac. Néanmoins, les méthodes quil emploie ne semblent pas toujours très légales, comme par exemple des écoutes téléphoniques et des logiciels dintrusion sur Internet. Depuis des années, les plus grosses maisons font pourtant appel à lui. Comme le cabinet Kroll, une société américaine de protection des entreprises, qui compte 17 bureaux aux États-Unis, deux à Paris et 38 dans le reste du monde. Il sait aussi protéger son environnement professionnel. Quand un concurrent apparaît sur la place sous le nom de Diligence S.A., Brero ouvre un site Internet, sous le nom de Diligence.ch, pour pirater la clientèle du nouveau venu. Brero jouit, comme on dit, dun bon relationnel. Effet du hasard, il connaît Me Marc Bonnant, un ténor du barreau helvétique, qui a accepté de défendre Mme Lauvergeon. Ne faut-il pas voir là la raison de la remise par Brero, du rapport denquête sur cette dernière à la Justice française ? Après tout, si cette initiative dessert le client de Brero, elle arrange bien lancienne patronne dAreva. Pour information, la police fédérale sétait intéressée à Brero et à Alp Services S.A., mais lenquête avait été brutalement interrompue révèle lhebdomadaire « Le Matin Dimanche » publié à Lausanne. |
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