RÉÉCRIT LE CORAN |
septembre 2010
Résolution préoccupante
de lA.P.C.E. à propos de lislam : institution fondée en 1949,
le Conseil de lEurope a servi de matrice à la création
de lUnion européenne. Supposée promouvoir
les principes démocratiques et ceux des droits de lhomme,
elle travaille en réalité à la suprématie
du droit européen dans les pays de lUnion. Elle
sest donné plusieurs structures, dont lA.P.C.E.,
ou Assemblée Parlementaire du Conseil de lEurope,
formée de membres des Parlements nationaux, et à
mission purement consultative. Cherchant à différencier lislam de lislamisme, lAssemblée assène : « Lislamisme est une façon de concevoir lislam non seulement comme une religion mais aussi comme un code de conduite sociale, juridique et politique. Lislamisme peut être violent ou pacifique et modéré, mais en aucun cas il ne reconnaît la séparation de la religion et de lÉtat ». Certes, il existe des musulmans acceptant « la séparation de la religion et de lÉtat », mais le dogme, tel quil est compris par lislam majoritaire, refuse ce principe. Telle que définie par les parlementaires de cette docte assemblée, la différence entre islam et islamisme ne nous apparaît donc pas pertinente. Résultat, toutes les conclusions découlant de cette définition risquent fort de sen trouver erronées. Plus loin, si lon en croit la résolution, « lislam, le judaïsme et le christianisme, les trois religions monothéistes, partagent les mêmes racines historiques et culturelles et reconnaissent les mêmes valeurs fondamentales ». Ces mots dits pour plaire, nen sont pas moins une contrevérité. Passons sur les sources « historiques et culturelles », bien plus différentes que ne veulent le croire les rédacteurs pour demeurer sur lessentiel, les « valeurs fondamentales ». En islam, les libertés individuelles, celles dexprimer sa pensée et le droit des femmes nont pas la même signification que pour nous. La liberté de choix de la religion est une fiction, historiquement et aujourdhui encore dans de nombreux pays musulmans. Quant à la relation à la guerre, si dans le christianisme le martyr subit la violence de lautre, pour le musulman, il est un combattant tombé sur le champ de bataille. La théorie du « djihad », guerre de défense certes, préventive néanmoins à loccasion, fait du recours aux armes un devoir sacré, pour un musulman, quand lappel est lancé par une autorité religieuse. Aussi, quand, plus loin, on lit dans la résolution : « Lislam est une religion qui prône la paix », suggérerions-nous à lA.C.P.E. dapprofondir le sujet. Tout cela ne fait pas des musulmans des barbares sans principes. Lislam leur en donne, mais certainement pas de la même teneur que ceux du christianisme ou de notre société occidentale. Il manque à la religion de Mahomet une réforme de fond pour entrer dans la modernité. Certes, beaucoup de musulmans y pensent. Nous ferions mieux daider ces derniers, plutôt que dasseoir notre réflexion sur une vision fantasmée de leur religion. Du reste, en matière de « valeurs fondamentales », remarquons-nous, la résolution se prend les pieds dans le tapis. Elle stipule : « LAssemblée invite lensemble des communautés musulmanes à abandonner toute interprétation traditionnelle de lislam qui nie légalité entre hommes et femmes et restreint les droits des femmes, à la fois au sein de la famille et dans la vie publique ». LAssemblée parle-t-elle des tenants de lislam ou de lislamisme ? Elle serait en difficulté pour répondre sans remettre en question sa différenciation entre ces deux concepts. Larticle 14 va cependant jusquà nous faire craindre pour nos propres traditions démocratiques, ou du moins ce quil en reste dans nos sociétés. On lit : « LAssemblée reste également préoccupée par les politiques et les pratiques, tant des autorités nationales que des autorités régionales ou locales, discriminatoires à lencontre des musulmans, et par le risque dune utilisation abusive des votes, initiatives et référendums populaires (...) Dans ce contexte, lAssemblée est particulièrement préoccupée par le référendum organisé récemment en Suisse et demande instamment aux autorités suisses dadopter un moratoire sur linterdiction générale de la construction des minarets de mosquée et dabroger dès que possible cette interdiction ». Voilà aujourdhui la légitimité du peuple, sexprimant par la voix de la majorité, remise en question par des représentants du pouvoir législatif qui, de plus, intiment des ordres à lexécutif dun État souverain ! Agissent-ils bien comme nos mandataires ? Avant de réécrire le Coran, nous leur suggérons de relire Montesquieu. |
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