LE CONSEIL DE L’EUROPE
RÉÉCRIT LE CORAN

septembre 2010

Résolution préoccupante de l’A.P.C.E. à propos de l’islam : institution fondée en 1949, le Conseil de l’Europe a servi de matrice à la création de l’Union européenne. Supposée promouvoir les principes démocratiques et ceux des droits de l’homme, elle travaille en réalité à la suprématie du droit européen dans les pays de l’Union. Elle s’est donné plusieurs structures, dont l’A.P.C.E., ou Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, formée de membres des Parlements nationaux, et à mission purement consultative.

Le 23 juin dernier, l’A.P.C.E. a voté une résolution sur « L’islam, l’islamisme et l’islamophobie en Europe ». A première vue ses intentions apparaissent louables puisqu’elles tendent à favoriser la paix sociale avec les populations musulmanes installées sur notre sol tout en désignant les danger de l’islamisme. Nous remarquons néanmoins des points inquiétants.

Cherchant à différencier l’islam de l’islamisme, l’Assemblée assène : « L’islamisme est une façon de concevoir l’islam non seulement comme une religion mais aussi comme un code de conduite sociale, juridique et politique. L’islamisme peut être violent ou pacifique et modéré, mais en aucun cas il ne reconnaît la séparation de la religion et de l’État ».

Certes, il existe des musulmans acceptant « la séparation de la religion et de l’État », mais le dogme, tel qu’il est compris par l’islam majoritaire, refuse ce principe. Telle que définie par les parlementaires de cette docte assemblée, la différence entre islam et islamisme ne nous apparaît donc pas pertinente. Résultat, toutes les conclusions découlant de cette définition risquent fort de s’en trouver erronées.

Plus loin, si l’on en croit la résolution, « l’islam, le judaïsme et le christianisme, les trois religions monothéistes, partagent les mêmes racines historiques et culturelles et reconnaissent les mêmes valeurs fondamentales ». Ces mots dits pour plaire, n’en sont pas moins une contrevérité. Passons sur les sources « historiques et culturelles », bien plus différentes que ne veulent le croire les rédacteurs pour demeurer sur l’essentiel, les « valeurs fondamentales ».

En islam, les libertés individuelles, celles d’exprimer sa pensée et le droit des femmes n’ont pas la même signification que pour nous. La liberté de choix de la religion est une fiction, historiquement et aujourd’hui encore dans de nombreux pays musulmans. Quant à la relation à la guerre, si dans le christianisme le martyr subit la violence de l’autre, pour le musulman, il est un combattant tombé sur le champ de bataille.

La théorie du « djihad », guerre de défense certes, préventive néanmoins à l’occasion, fait du recours aux armes un devoir sacré, pour un musulman, quand l’appel est lancé par une autorité religieuse. Aussi, quand, plus loin, on lit dans la résolution : « L’islam est une religion qui prône la paix », suggérerions-nous à l’A.C.P.E. d’approfondir le sujet.

Tout cela ne fait pas des musulmans des barbares sans principes. L’islam leur en donne, mais certainement pas de la même teneur que ceux du christianisme ou de notre société occidentale. Il manque à la religion de Mahomet une réforme de fond pour entrer dans la modernité. Certes, beaucoup de musulmans y pensent. Nous ferions mieux d’aider ces derniers, plutôt que d’asseoir notre réflexion sur une vision fantasmée de leur religion.

Du reste, en matière de « valeurs fondamentales », remarquons-nous, la résolution se prend les pieds dans le tapis. Elle stipule : « L’Assemblée invite l’ensemble des communautés musulmanes à abandonner toute interprétation traditionnelle de l’islam qui nie l’égalité entre hommes et femmes et restreint les droits des femmes, à la fois au sein de la famille et dans la vie publique ». L’Assemblée parle-t-elle des tenants de l’islam ou de l’islamisme ? Elle serait en difficulté pour répondre sans remettre en question sa différenciation entre ces deux concepts.

L’article 14 va cependant jusqu’à nous faire craindre pour nos propres traditions démocratiques, ou du moins ce qu’il en reste dans nos sociétés. On lit : « L’Assemblée reste également préoccupée par les politiques et les pratiques, tant des autorités nationales que des autorités régionales ou locales, discriminatoires à l’encontre des musulmans, et par le risque d’une utilisation abusive des votes, initiatives et référendums populaires (...) Dans ce contexte, l’Assemblée est particulièrement préoccupée par le référendum organisé récemment en Suisse et demande instamment aux autorités suisses d’adopter un moratoire sur l’interdiction générale de la construction des minarets de mosquée et d’abroger dès que possible cette interdiction ».

Voilà aujourd’hui la légitimité du peuple, s’exprimant par la voix de la majorité, remise en question par des représentants du pouvoir législatif qui, de plus, intiment des ordres à l’exécutif d’un État souverain ! Agissent-ils bien comme nos mandataires ? Avant de réécrire le Coran, nous leur suggérons de relire Montesquieu.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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