FADELA AMARA
Ni pute ni soumise ?

octobre 2007

Qui, sauf les initiés qui nous gouvernent, aurait pu imaginer Fadela Amara, devenant secrétaire d'État à la politique de la Ville, dans l'actuel gouvernement ?

Fadela Amara

Née en 1964 à Clermont-Ferrand d'une famille algérienne de Kabylie, elle a quatre frères et six soeurs. Ses parents sont analphabètes et l'orientation scolaire l'aiguille sur un CAP d'employée de bureau.

Elle digère mal sa condition. S'acharnant aux études, elle pourrait retrousser les manches, fût-ce, comme d'autres, en bûchant le soir. Mais la colère l'emporte, contre la société française, contre les hommes...

En 1983, elle participe à la marche des Beurs à travers la France. Trois ans plus tard, elle rejoint le mouvement " SOS Racisme ". En 2000, elle devient la présidente de la " Fédération nationale de la maison des potes ". Ce réseau de 350 associations vit largement des subsides de l'État. Il a, aux yeux du pouvoir, l'avantage de calmer les banlieues à coup de subventions.

Fadela sait parler " jeune " et surfer sur les frustrations des gosses issus de l'immigration. Elle sait aussi communiquer avec les autorités, jouer de leur peur en laissant planer la menace d'un soulèvement massif. Elle se fait général d'armée.

Son talent intéresse le Parti socialiste. En 2001, elle est élue conseillère municipale sur sa liste. Mais les discussions du quotidien ne la passionnent pas. Elle ne siègera pas une seule fois au conseil municipal.

Alliant sa colère à ses intérêts, elle s'investit plus complètement dans le féminisme, un terrain plus large que l'immigration. En 2002, à la Sorbonne, dans un geste très gauchiste, elle réunit quelques centaines de femmes pour lancer l'association " Ni putes ni soumises ".

L'organisation affirme " qu'en France, mais aussi à travers le monde, le statut de la femme (est) en constante dégradation ". Étrangement, cela serait lié au refus de l'IVG dans des pays comme les États-Unis ou la Pologne. L'association " Ni putes ni soumises " appelle à " un féminisme d'urgence, un féminisme populaire... " Elle veut " une chaîne de télé satellitaire destinée aux femmes du monde entier ". Et de conclure dans la présentation : " Le féminisme (...) est le coeur de ce nouvel altermondialisme... " De l'extrême-gauche à l'état pur.

Une forme de sexisme transparaît de la part de " Ni putes ni soumises ". Dans l'un de ses documents, par exemple, on lit : " Au Maroc, les filles ont 20% de chance de moins que les garçons d'entrer à l'école ". Ce que nous croyons volontiers. Mais la phrase suivante précise : " Parfois l'établissement le plus proche est à 100 kilomètres... " Pas pour les garçons, seulement pour les filles semble-t-il. Voilà pourquoi le " Comité de soutien à la scolarisation des filles rurales ", appuyé par " Ni putes ni soumises ", " a décidé de construire des internats pour héberger ces jeunes filles à proximité des établissements scolaires ". Quant aux garçons, ils n'ont qu'à marcher !

On est quand même loin des options de Nicolas Sarkozy. Comment donc, la rencontre de ces deux-là a-t-elle pu se faire ?

Tout commence au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 contre les États-Unis. Prenant prétexte de ces agressions, un cercle se forme autour de Michel Taubmann. Il se dit juif laïc et a épousé Florence, elle-même pasteur protestant. C'est d'ailleurs dans les locaux du temple, l'Oratoire du Louvre, où elle exerce son ministère que vont se tenir les réunions. D'où le nom de " Cercle de l'Oratoire ".

Au Cercle, l'on retrouve André Glucksmann, Romain Goupil, Cécilia Gabizon, Elisabeth Schemla, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel, Antoine Basbous etc... tous gens de plume et médiatisés mais, surtout, supporters inconditionnels d'Israël.

Le Cercle de l'Oratoire affiche du reste sans complexe ses positions. Dans " Le Figaro " du 4 mars 2003, invitant la France à se joindre à la guerre en Irak, il écrivait : " Pour notre part, nous choisissons le camp du peuple irakien. Sa liberté dépend désormais de la victoire des armées anglo-saxonnes... "

Pourtant, " Ni putes ni soumises ", avec son secrétaire général Mohammad Abdi et le feu vert de sa présidente, s'est affiliée au Cercle de l'Oratoire. Fadela collabore même avec la revue du Cercle, " Le Meilleur des Mondes ".

Erreur de parcours ? Certainement pas ! En 2004, proclamant sans complexe sa soumission au camp sioniste, Fadela effectuait un voyage de soutien en Israël. Elle se déplaçait aux côtés d'Anne Hidalgo, premier adjoint au maire de Paris, proche de Dominique Strauss-Kahn et, comme lui, sioniste.

Dès lors on comprend comment Fadela est devenue la " respectueuse " de Sarkozy.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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