LES FEMEN
Quand le ridicule fait vivre

mars 2013

Le 12 février, un commando de huit féministes du groupe Femen s’est exhibé seins nus dans Notre-Dame de Paris pour se réjouir du renoncement de Benoît XVI à la charge pontificale. Les huit femmes étaient entrées revêtues de longs manteaux qu’elles ont ôtés dans la nef arrivant à la hauteur des nouvelles cloches, déposées là avant d’être installées dans le clocher. Elles ont alors frappé celles-ci à l’aide de morceaux de bois en hurlant « Pope no more » (plus de Pape) et portant pour l’une d’entre elles sur la poitrine « No homophobe » (pas d’homophobe). La presse vous en a parlé.
A llons plus loin.

« Le Figaro », pour cette fois dans la ligne du bon sens, a pris la défense des chrétiens. Certes avec peu d’entrain, même des personnalités politiques de gauche ont désapprouvé cette dernière action des Femen parlant de « provocation de trop ». Pour sa part, Bertrand Delanoë a été jusqu’à évoquer sa tristesse et le choc inutile infligé à « de nombreux croyants ».

Néanmoins, l’inertie pèse encore sur l’autorité. Il aura fallu une douzaine d’heures à Manuel Valls, notre ministre de l’Intérieur, pour qu’il fasse état de sa « consternation ». La police ne s’est du reste pas montrée très ferme à l’égard de ces dames. Conduites au commissariat de police du IVe arrondissement, elles ont été relâchées après une simple vérification d’identité, « simplement pour la forme » a avoué la Préfecture de police de Paris.

On a connu nos argousins plus sévères. Par exemple contre les manifestants qui étaient montés sur la scène pour dénoncer la pièce « Sur le concept du visage du fils de Dieu », au cours de laquelle des imitations d’excréments étaient versées sur le personnage du Christ. Les contestataires avaient subi 24 heures de garde à vue.

Ces mêmes argousins avaient aussi sévi quand, le 20 octobre dernier (2012), quelques dizaines de militants de Génération identitaire avaient occupé le toit d’une mosquée en construction à Poitiers. Quatre d’entre eux avaient été interrogés et maintenus en garde-à-vue. Ils sont interdits de toutes activités associatives, de circulation hors de leur département de résidence et astreints à un pointage hebdomadaire.

On se demande aussi comment l’opération des Femen a pu ne pas être connue de la police avant de commencer. En effet, la presse était là, convoquée au moins depuis la veille pour couvrir « l’événement ». Essayez donc d’annoncer à la presse que vous allez balancer une tomate sur François Hollande. Vous verrez bien le résultat avant même d’arriver sur les lieux...

D’où nous viennent les Femen ?

Le groupe des Femen est né à Kiev (Ukraine) en 2008. Sa fondatrice et actuelle présidente s’appelle Anna Hutsol.

Anna Hutsol se présente ou comme une économiste ou comme une sociologue. Elle a néanmoins fait du théâtre, expérience très utile pour organiser des mises en scènes spectaculaires lors des opérations des Femen.

Le groupe s’est constitué sur la base de la revendication ukrainienne anti-russe et de la corruption, mais aussi d’un féminisme exacerbé et d’un esprit gauchiste fortement anti-chrétien.

Les Femen ont commencé leurs opérations en Ukraine, contre Moscou, pour l’émancipation des femmes, contre le tourisme sexuel et la prostitution. Les descentes de police dans leur quartier général et les arrestations se multipliant, à partir de 2011, elles exportent leurs actions en Europe de l’ouest, plus particulièrement en France.

Le 31 octobre, elles manifestent en tenue de soubrette devant l’immeuble où habite Dominique Strauss-Kahn, histoire de lui rappeler son histoire avec Nafissatou Diallo.

Le 31 mars 2012, sur le Parvis des Droits de l’homme, à Paris, elles retirent les burqas dont elles s’étaient affublées, se révélant poitrines à l’air soit disant pour défendre la liberté des femmes musulmanes.

Mais on leur doit aussi le sciage à la tronçonneuse d’une croix dressée par les catholiques à Kiev en hommage aux victimes de Staline et l’assaut sur le clocher de l’église Sainte-Sophie, toujours à Kiev, pour dénoncer le verdict prononcé contre les Pussy Riot à Moscou (1).

Le 27 août, Inna Shevchenko est envoyée à Paris pour créer une antenne des Femen. C’est elle qui a coupé la croix à Kiev. Elle s’installe avec « ses femmes » au « Lavoir Moderne Parisien », un théâtre de gauchistes installé à la Goûte d’or et qui vit grâce aux subventions de la Ville de Paris (2).

Le 18 septembre, en présence de la presse, les Femen y inaugurent un « camp d’entraînement international ». Elles sont non violentes, disent-elles, mais pratiquent quand même les arts martiaux. Inna annonce que dans ces lieux « on transformera les femmes en soldats. Nous formons une armée nue et nous nous battons pour la liberté des femmes ».

Les Femen expliquent leur choix de la France d’étrange manière : « On a fait le test, il n’y a qu’ici qu’on ne se fait pas casser la gueule ». En clair, la France a été choisie parce qu’elle est la plus tolérante. C’est tellement plus facile de l’attaquer !

Les manifestations seins nus, le corps barbouillé de slogans anti-religieux et sexistes, bien que féministes, se succèdent :
- Le 3 octobre, devant la Vénus de Milo au musée du Louvre, pour dénoncer le viol d’une jeune femme par des policiers en Tunisie. On peut douter que l’action ait eu beaucoup d’effet sur l’esprit des islamistes au pouvoir à Tunis.
- Le 15 octobre, devant le ministère de la Justice pour contester le verdict d’un procès.
- Le 27 octobre devant le magasin Ikea de Gonesse, l’enseigne ayant eu le tort, à leurs yeux, de retirer les photos de femmes du catalogue à destination de l’Arabie Saoudite pour ne pas choquer les sensibilités locales.

Enfin, le 18 novembre, déguisées en nonnes, elles s’insinuent dans une manifestation anti-mariage homosexuel. Dévoilant une nouvelle fois leurs appas, leurs slogans clament « Fuck God », « Fuck religion », « Fuck Church » (3) et « Saint Esprit étroit ». Elles portent à la main des extincteurs supposés contenir du « Holy sperm » (4).

Des jeunes gens de Civitas, organisation proche de la « Fraternité sacerdotale Saint Pie X » auraient réagi de manière musclée à la provocation aux allures d’agression. Dès le lendemain, une lame de fond monte de la gauche pour dénoncer les prétendues violences dont auraient été victimes les gentilles Femen. Suivie par cinq autres députés, Anne-Yvonne Le Dain demande la dissolution de Civitas à Manuel Valls (5). Najat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes, et Cécile Duflot, qui sévit comme ministre du Logement, vitupèrent.

Caroline Fourest (6) était aux côtés des Femen à la manifestation anti-mariage homo. Elle était supposée tourner un film sur leur prestation et affirme avoir été prise à partie. Avec les Femen, elle porte plainte pour « violence en réunion ». Cinq membres de Civitas sont arrêtés et placés sous contrôle judiciaire. Les agresseurs sont devenus les agressés !

Le Dain éructe : « Ces gens qui prétendent défendre les valeurs du christianisme, dit-elle, ont fait sauter sans honte ni vergogne un principe de base des sociétés humaines, qui est qu’un homme ne frappe pas une femme ». Cela donne-t-il le droit à une femme de frapper un homme ! À ce dernier l’obligation de se laisser tabasser par des furies ? L’inversion des principes s’accélère dans notre société.

On peut se demander qui est derrière les Femen. Elles disent s’inspirer de l’agitateur socialiste allemand August Bebel, un marxiste néanmoins fondateur du SPD à la fin du XIXe siècle. Plusieurs médias les disent financées par Helmut Geier, surnommé DJ Hell, un producteur de musique allemand devenu richissime, et sa compatriote Beate Schober, elle-même milliardaire. Nous soupçonnons ces noms d’être jetés en pâture à l’opinion pour cacher les financements plus occultes de manipulateurs.

Les Femen, en effet, ne travaillent pas gratuitement. Certes, certaines des recrues françaises cherchent à se faire ainsi un nom. Comme Safia Ledbi. Cofondatrice de « Ni Putes Ni Soumises » qui a choisi la politique de la poitrine à l’air.

D’autres semblent avoir des demandes plus quantifiables sur un compte en banque. Eloïse Bouton est l’une des porte-parole de la branche française des Femen. Ses apparitions dénudée sur la voie publique ont laissé voir une collection de tatouages identiques à ceux portés par une call-girl qui se fait de la publicité sur Internet sous le nom d’Alise (7).

Femen le jour et call-girl la nuit ! En quelque sorte un remake de « Docteur Jekyll et Mister Hyde ». Quand même gênant quand on prétend dénoncer la prostitution.

Notes

(1) Groupe de rock russe qui s’est livré à une manifestation profanatoire dans la cathédrale de Moscou le 21 février 2012.
(2) Entre 2001 et 2011, la subvention versée au théâtre par la Ville de Paris est passée de 37 000 à 49 500 €, sans parler des subventions exceptionnelles. Dans la catégorie, c’est le théâtre parisien qui reçoit les plus fortes subventions.
(3) «to fuck » en anglais, est un verbe considéré comme obscène signifiant une pénétration sexuelle.
(4) Du « Saint sperme ».
(5) Les autres signataires de la requête sont : Patrick Mennucci, Yann Galut, Jérôme Guedj, Sébastien Denaja et Nicolas Bays, tous socialistes, comme Anne-Yvonne Le Dain.
(6) Journaliste et enseignante à Sciences-Po, surtout militante homo et polémiste haineuse à l’égard de tout ce qui est la France.
(7) Le pot aux roses a été découvert par un jeune Internaute. Depuis la publication de cet étonnant hasard, le site d’Alise n’est plus visible.

 Le gourou des Femen

Petit à petit les informations remontent. Les Femen, apprend-on, sont « coachées » par un certain Viktor Sviatski, un Ukrainien d’une trentaine d’années dont on ne sait rien. Anna Hutsol, l’égérie du groupe, refuse de répondre aux questions le concernant.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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