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13 novembre 2007
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La Géorgie connaît depuis quelques semaines de très sérieux remous. Sa population réclame le départ du président Saakashvili. Les dessous de cette agitation ne sont pas aussi simples qu'il y paraît, car le président est aujourd'hui contesté par celui-là même qui l'a fait accéder au pouvoir. Cet homme, qui tire maintenant les ficelles de l'opposition, est un milliardaire d'origine juive, Badri Patarkastsishvili. Il a fait fortune dans les Télécommunications, les spéculations bancaires et les médias. Il contrôle à Tbilissi le club de football, le Dynamo. Pour couronner le tout, il vient de se déclarer candidat à la présidence. Il est de longue date lié à Boris Beresovsky. Ce dernier fut le Secrétaire du Conseil National de la Sécurité de la Russie auprès de Boris Eltsine. Il a longtemps manipulé divers clans tchétchènes, avant et après les opérations de l'armée russe contre les populations de cette ethnie, puis s'est réfugié à Londres où il vit depuis 2003. Patarkatsishvili fréquentait Vladimir Poutine lorsque ce dernier était en charge des Relations internationales de la ville de Saint-Pétersbourg. Les deux hommes dînaient souvent ensemble et Patarkatsishvili n'a pris le large qu'une fois Poutine devenu directeur du FSB, en charge de la police secrète de la Russie. A l'époque, il craignait l'antisémitisme de l'entourage du nouveau maître du FSB. Un autre de ses proches s'appelle Andrei Lugovoï, l'homme que Scotland Yard accuse d'avoir empoisonné au polonium 210 l'ex-officier du KGB Litvinenko. Selon le Sunday Times, dont le représentant Mark Franchetti a récemment rendu visite à Patarkatsishvili dans le port israélien d'Eilat, Lugovoï a longtemps dirigé les gardes du corps qui protégeaient le milliardaire judéo-géorgien et sa famille.
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