dans les eaux du Golfe |
septembre 2012
Nos lecteurs connaissent
le nom de Glencore (1). La holding a commencé dans le courtage international des produits de base dont les industries de la planète se nourrissent. Jouant sur les cours des matières premières, achetant à bas prix pour revendre à la hausse, quitte à provoquer la pénurie, elle a investi ses profits dans les mines achetées à travers le monde. Le 24 mai 2011, Glencore est entré en bourse sous le nom de code de Galaxy. En février dernier, la holding décidait de prendre le contrôle de Xstrata, autre structure financière travaillant dans le même secteur. Comme la écrit le « Sunday Times » (2), laffaire sannonçait bien promettant de donner naissance à « un hippopotame employant plus de 100 000 personnes et fournissant de tout depuis le blé et le pétrole en passant par le cuivre et le maïs ». Glencore détient 34% des actions de Xstrata et apparaît comme son principal actionnaire. Les autres détenteurs dactions, dont le fond souverain du Qatar et celui de la Norvège, acceptèrent tout dabord loffre permettant déchanger 2,8 parts de Glencore contre 1 part de Xstrata. Tout ce beau monde se frottait les mains. Mais en juin dernier, le Qatar réagit. Il demandait plus de parts de Glencore en échange dune action Xstrata. Pire, les autres actionnaires de Xstrata suivaient le Qatar. Début juillet, afin déviter de se trouver en difficulté, Glencore retardait la réunion des actionnaires de Xstrata. Que sest-il passé ? Entre temps, la demande de métaux baissait dans le monde en raison de la crise. Résultat les cours avaient baissé. Les actionnaires de Xstrata comptaient bien en tirer profit aux dépens de Glencore. Mais, en août, nouvelle déconvenue : éclatait comme on le sait la grève dans la mine de platine de Marikana, détenue par Lonmin dont Glencore possède des parts significatives. Entre requins, on ne se fait pas de cadeaux ! Profitant de la faiblesse de Glencore, les actionnaires de Xstrata réclament désormais 3,5 parts de Glencore pour une action de Xstrata. Glasenberg se sent comme un mouton que lon veut tondre.
(1) Voir « Glencore, spéculateur et prédateur ». |
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