CHRONIQUES
DU MONDIALISME

Quand Goldman Sachs donne des leçons

mars 2013

Le 25 janvier, le « Huffington Post » a publié une interview de Huw Pill, « économiste en chef » pour la branche européenne de la banque Goldman Sachs. On apprécie le cynisme dans lequel évoluent les employés de cette entreprise.

Sur la Grèce, il dit : « C’est le pays qui compte les plus gros déséquilibres. Athènes est loin d’être sortie d’affaire, mais c’est le pays qui a connu les plus gros ajustements de toute la zone euro. D’autres mesures sont encore à prendre, mais la stabilisation est proche. La Grèce a toujours besoin de l’aide de l’Europe, mais aussi de temps ».

Ce ton clinique est choquant, quand on sait Goldman Sachs ayant poussé la Grèce à emprunter jusqu’à se mettre en position de faillite et l’avoir aidée à maquiller la comptabilité nationale pour dissimuler son niveau d’endettement.

Pour la France, le remède suggéré ne semble pas avoir fait sursauter la rédaction gauche caviar du Huffington *. « Il faudrait, a dit Huw Pill, s’appuyer sur une baisse des salaires générale, afin de regagner de la compétitivité. On estime que la France devrait réduire sa moyenne salariale d’environ un tiers ».

Huw Pill est basé à Londres. Il a travaillé à la banque d’Angleterre, aujourd’hui dirigée par un ancien de Goldman Sachs, Mark Carney. Pill a aussi été professeur à l’Université d’Harvard. C’est à ce genre de détail que l’on peut juger du degré d’asservissement des institutions nationales occidentales à la finance apatride.

Note

* Anne Sinclair est la directrice éditoriale du « Huffington Post ».

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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