Guerre informatique entre l'Iran, les Etats-unis et Israël |
novembre 2012
Le secrétaire dÉtat à la Défense américain, Leon Panetta, adressait un discours à des responsables du monde des affaires, le 11 octobre 2012 à New York. De manière étonnante, il sest lancé dans une laborieuse explication, affirmant que les États-Unis ont mis sur pied des techniques pour identifier lorigine dattaques informatiques et rendre la pareille à leurs auteurs. Ses propos se référaient en fait à un événement qui sest déroulé à lautre bout du monde... Dans le Golfe arabo-persique. Au début du mois, d'octobre 2012, les ordinateurs dAramco et de RasGas subissaient une attaque sous la forme dun virus nommé Shamoon. Sur leurs écrans, apparaissait un drapeau américain se consumant dans les flammes en même temps que les mémoires étaient détruites. Aramco est la société
pétrolière dÉtat dArabie Saoudite,
Ras-Gas, celle gérant lexploitation du gaz naturel
du Qatar, deux pays alliés
des États-Unis. Nul ne sinterroge vraiment sur lorigine
des attaques, tout désignant lIran comme en étant
le maître doeuvre. À lordinaire bien peu précautionneux quand il sagit de lancer une diatribe destinée à lIran, on se demande néanmoins pourquoi Panetta na pas évoqué une seule fois le nom du pays des ayatollahs. À cela une raison bien simple : les États-Unis et leur « proxy », Israël, sont les premiers pays à avoir lancé des attaques informatiques contre un autre État : lIran. Sous George Bush et repris par ladministration dObama, un programme de cyber-guerre a été mis sur pied appelé « Opération jeu olympique ». Depuis, un virus, Stuxnet, a été inventé et utilisé avec succès il y a deux ans contre la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr. On comprend mieux la pusillanimité de Panetta. À dénoncer trop directement lIran pour lutilisation de Shamoon, il risquait une réponse cinglante de Téhéran qui, après tout, na fait que renvoyer la balle à lenvoyeur. |
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