de travers en Belgique |
En France, on connaît peu le sirop de Liège ou sirop Meurens, un produit belge à étaler sur les tartines. La marque Meurens a cru bon, pour doper ses ventes, de faire les démarches nécessaires afin dobtenir le label halal. Certains sen sont émus, croyant cette certification halal obligeant à un changement de la composition du produit. En fait, rien de tel, les « certificateurs » du halal ont simplement constaté quaucune substance interdite par la religion musulmane nentrait dans la formule du sirop. Une évidence puisquil est fait de fruits. La polémique ne sen développe pas moins chez nos cousins belges. On apprécie là la maladresse des uns et les limites de réflexion des autres. Maladresse, puisque la société Meurens aurait pu indiquer sur ses emballages quaucun produit interdit par lislam nentrait dans la composition de ses confections. Elle aurait alors pu éviter ce mot « halal » qui fait bondir. Imbécilité, parce que les anathèmes proférés par les intégristes de la pureté culturelle sont déplacés quand quelques questions auraient suffi. Mais dans le fond, le problème est bien réel car il sagit de la multiplication des labels religieux, du halal mais aussi du cachère, qui sont des empiètements de minorités sur lespace commun. Si nos concitoyens avalent souvent des produits portant le sigle cacher, comme le ketchup Heinz, sans réagir, ils se montrent plus réticents avec ceux frappés de la spécificité halal. Pourtant, quand il ny a que rarement des changements de composition pour les confections halal, il en existe souvent pour le cachère bien plus exigeant en matière de « pureté alimentaire ». Rendant les règles compatibles pour tous, ne conviendrait-il pas de fabriquer à part les produits labélisés halal ou cachère. Car, après tout, si musulmans et juifs ont le droit de manger comme ils veulent, les non juifs et les non musulmans aussi. |
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