Le Hezbollah
pris en flagrant délit

octobre 2012

Le Figaro se donne d’étranges commentateurs de l’actualité. Le 2 septembre, il interviewait le général libanais Jamil Sayyed, un ami du régime de Damas et un collaborateur de haut niveau des occupants syriens il y a peu encore au Liban.

Interrogé sur la présence de combattants du Hezbollah aux côtés du pouvoir en Syrie, il répond avec conviction : « C’est faux ! Dans toute cette affaire, le Hezbollah est le parti libanais qui a montré le plus de retenue et d’esprit de responsabilité... »

Funérailles de Ali Nassif,
responsable militaire du Hezbollah

Funérailles combattant Hezbollah mort en SyrieManque de chance, le 2 octobre, un mois plus tard, Ali Hussein Nassif était inhumé au Liban. Responsable militaire de haut niveau du Hezbollah, son parti le disait «
mort en accomplissant son devoir de jihadiste », en d’autres termes en tombant les armes à la main face à l’ennemi. Mais où ? Certainement pas en Israël, la presse en aurait parlé. Ne reste que la Syrie, ce que confirme par ailleurs des sources chiites à Baalbeck. Nassif aurait été tué par un tir de roquette, avec deux de ses collègues, dans une ville syrienne frontalière du Liban.

Le Hezbollah se manifeste aussi au Liban. Le 30 août, Rami Aysha, un journaliste libanais travaillant sur les trafics d’armes, était enlevé par une douzaine d’hommes dans la banlieue sud de Beyrouth, où le Hezbollah exerce une très lourde surveillance pour protéger ses chefs.

Frappé, torturé et menacé de mort, il était ensuite remis aux forces de sécurité qui l’ont à nouveau frappé. Libéré le 27 septembre, il est en attente de son procès... pour trafic d’armes. Un comble !

Une preuve, en tous les cas, que des pans entiers du système sécuritaire libanais collaborent étroitement avec le Hezbollah.

D’après le Pentagone, des camps du Hezbollah libanais ont été installés à proximité des entrepôts d’armes chimiques stockées sur le sol syrien.
Ou bien le Hezbollah est missionné pour protéger ces armes ou bien, plus vraisemblablement, il compte s’en emparer en cas d’effondrement du régime syrien. Aucun journal français n’a estimé l’information suffisamment importante pour être publiée.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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