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août 2013
Lhomme, Atris Hussein, a comparu devant la Justice thaïlandaise le 2 juillet dernier. Il avait été arrêté en janvier 2012 à laéroport de Bangkok. Porteur des doubles nationalités suédoise et libanaise, il disait exporter des marchandises de Thaïlande vers le Liban. Mais, dans sa maison, la police a découvert plusieurs tonnes de nitrate dammonium, un produit chimique qui peut servir dengrais mais se retrouve aussi dans la composition dexplosifs. Le nitrate dammonium présente lavantage dêtre facile à se procurer sur le marché en raison de son usage agricole sous le nom dammonitrate. Hussein nexplique pas lusage de ce produit mais affirme quil navait aucune intention de fabriquer une bombe. Problème, le mois suivant son arrestation, une série dexplosions éclatait dans un quartier résidentiel de Bangkok qui semblait viser des diplomates israéliens. Les deux accusés sont des Iraniens dont lun a eu les deux jambes sectionnées par lexplosion dun engin. Ce dernier, Saeid Moradi, affirme ne pas savoir doù viennent les deux bombes télécommandées quil aurait trouvées par hasard dans les toilettes de la maison où, selon lui, il na passé quune seule nuit. Aujourdhui technicien dans une usine de Téhéran, il a été militaire. Son co-accusé, Mohammad Kharzei, dit lui aussi ne rien comprendre à cette histoire de bombes. En clair, à entendre Hussein, Moradi et Kharzei, cest tout à fait par hasard si la police a trouvé chez un Libanais chiite un produit pouvant servir à fabriquer des explosifs et si des bombes étaient entreposées là où dormaient lun des deux Iraniens. Certes, Hussein dit ne rien à voir avec le Hezbollah, allié libanais de lIran. Mais, dans le meilleur des cas, il peut avoir été instrumentalisé à son corps défendant par ce parti ou par les services iraniens. Tout cela pour dire que contrairement aux dires de certains esprits forts, le terrorisme sunnite version Al-Qaïda nest pas seul à sévir. |
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