Le 19 mai, 2010 un invité de Paul-Marie
Coûteaux, sur « Radio Courtoisie »,
a lu une citation du professeur Caroll Quigley, décédé
en 1977. En son temps, son propos avait valeur de prophétie
à lobservation de ce qui se passe aujourdhui.
Cest aussi pour nous loccasion de lever un coin du
voile recouvrant le fonctionnement du mondialisme.
Nous publions notre traduction du texte de langlais.
Des mots qui décrivent si bien la réalité
daujourdhui.
« En
plus dobjectifs pragmatiques, les puissances du capitalisme
financier en poursuivaient un autre plus lointain, rien de moins
que celui de créer un système mondial de contrôle
financier entre des mains privées capables de dominer
le système politique de chaque pays et léconomie
du monde dans sa totalité.
Ce système devait être contrôlé de
manière féodale par les banques centrales de tous
les pays agissant de concert grâce à des accords
secrets conclus au cours de fréquentes rencontres privées
et de conférences.
Le sommet de ce système devait être la Banque des
Règlements Internationaux à Bâle, en Suisse
(1), une banque privée
propriété des banques centrales du monde entier
et contrôlée par elles (...)
Chaque banque centrale, dans les mains dhommes comme Montagu
Norman de la Banque dAngleterre, Benjamin Strong de la
Banque fédérale de New York, Charles Rist (2) de la Banque de France, et
Hjalmar Schacht de la Reichsbank, cherchait à dominer
son propre gouvernement grâce à ses capacités
à contrôler les avances du Trésor, à
manipuler les échanges avec létranger, à
influer sur le niveau de lactivité économique
du pays et à influencer les politiciens complaisants grâce
à des gratifications financières obtenues par le
biais du monde des affaires
».
Quigley a écrit ces lignes dans son livre «
Tragedy and Hope, A History of the World of our Times
» (Tragédie et Espoir, une Histoire du Monde de
notre Temps). Historien de formation mais éclectique,
il a été professeur aux universités de Princeton,
Harvard et Georgetown aux États-Unis. Il
a aussi été appelé comme consultant auprès
du département de la Défense américain et
de diverses institutions.
Entre autres personnalités, il a été le
professeur de Bill Clinton, qui lui a rendu un vibrant
hommage au cours de deux discours publics, en 1991 et
en 1992, lors du lancement de la campagne présidentielle.
On peut difficilement faire passer pareil homme pour un anti-américain,
ennemi de lestablishment et paranoïaque.
Ce dautant plus quil avait accès à
des sources dinformation confidentielles, sinon secrètes,
puisque, de son propre aveu, il appartenait à cet environnement
et à ses structures.
Dans son livre « The Anglo-American Establishment :
From Rhodes to Cliveden » (lestablishment anglo-américain
: de Rhodes à Cliveden), écrit en 1949 mais publié
après sa mort, Quigley décrit cette mise
sous dépendance du monde par les Anglo-Américains
comme le résultat dune action entreprise par Cecil
Rhodes (3) et Alfred
Milner (4) en 1891.
Toujours selon ses affirmations, le CFR (Council on Foreign Relations),
aux États-Unis, et le « Royal Institute of International
Affairs », en Grande-Bretagne, sont des continuations de
cette action.
A lire ces informations, on comprend mieux comment le mondialisme
a pu prendre forme en se liant à « limpérialisme
anglo-américain ». Quand les Français
construisaient leur empire sans plan densemble, les Britanniques,
eux suivaient une ligne concertée au service de laquelle
se mettaient tous les sujets de Sa Majesté. Les choses
nont pas changé.
Une mutation aux allures de cataclysme pourrait néanmoins
se produire, elle aussi annoncée par Quigley. Il était
en effet opposé à lactivisme du « complexe
militaro-industriel » américain car, prophétisait-il,
sous sa domination, les États-Unis seffondreraient.
Si sur ce point aussi il avait raison ?
Notes
(1) Crée en 1930, la Banque des Règlements
Internationaux (BRI) est la plus ancienne institution financière
mondiale. 55 banques centrales en sont aujourdhui actionnaires.
(2) Charles Rist (1874-1955) est un économiste français
qui a été sous-gouverneur de la Banque de France
de 1926 à 1929. Il a fondé lInstitut de Recherches
Économiques et Sociales avec le soutien de la Fondation
Rockefeller,
dont nos lecteurs connaissent le rôle au service du mondialisme.
(3) Cecil Rhodes (1853-1902) est un sujet britannique qui vécut
en Afrique du Sud et servi comme Premier ministre du Cap. A la
tête de la BSAC (British South African Company), il colonisa
les territoires au nord du fleuve Limpopo, qui prirent son nom
« Rhodésie ». Surtout, il nourrissait
pour la Grande-Bretagne un rêve impérial grandiose
qui devait sétendre sur le Moyen-Orient, la Chine,
le Japon, lOcéan Pacifique et lAmérique
du Sud.
(4) Alfred Milner (1854-1925) est un administrateur colonial
britannique qui servit en Afrique du Sud.
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Il
ny a pas de crise grecque
mais une opération
montée par Wall Street
Cest du moins la théorie
avancée par Webster G. Tarpley, journaliste américain
connu pour ses révélations à propos des
relations entre la famille Bush et les nazis. Le 8 février dernier, à Manhattan,
sest tenu un dîner réunissant David Einhorn,
lun des spéculateurs à lorigine de
la faillite de Lehman Brothers, Donald Morgan,
proche de George Soros, Aaron Cowen et quelques
autres gestionnaires de portefeuilles boursiers dits «
hedge funds ». Ces beaux Messieurs ont alors décidé
de concert de lancer une attaque contre la Grèce,
ventre mou de la zone euro, pour faire chuter la devise européenne,
selon Tarpley. Dautres estiment quils nont
fait que profiter de la faiblesse de leuro, prêt
à chuter pour saligner sur le dollar.
* Lexistence de ce dîner est confirmée par
le « Wall Street Journal » du 26
février 2010.
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